Entretien d’embauche : comment se mettre en valeur en restant modeste ?
Limiter l’emploi du « je »
Oui, vous êtes là pour parler de vous, mais les entretiens « je… je… je… » sont rapidement épuisants pour le recruteurs. Ce simple mot donne l’impression de s’adresser à quelqu’un d’imbus de personne. Remplacez-les par des « nous », « on » et parlez plutôt « équipe ».
Par exemple : « J’ai mené à bien le dossier Polis » se transforme en « nous avons mené à bien le dossier Polis » ou « l’équipe et moi avons… »
Etre factuelle
En entretien, on veut vous évaluer sur des faits objectifs. Pour ne pas avoir l’air de vous auto-congratuler, n’affirmez que ce que vous pouvez prouver.
Par exemple : Si on vous demande si vous savez vous intégrer, ne dites pas « Tout le monde m’aimait bien », mais plutôt « mes collègues m’ont élue au CE » ou encore « je participais activement à la vie de l’entreprise en organisant les arbres de Noël »
Donner des chiffres
précis
« Beaucoup », « de nombreux », « quelques », ça ne signifie rien et c’est prétentieux. Donnez le plus de chiffres possible qui permettront au recruteur de juger par lui-même si c’est vraiment impressionnant.
Par exemple : « j’avais une immense quantité de clients… » deviendra « j’avais 130 clients, jusqu’à 150 les périodes d’affluence. »
Pondérer son propos
Il s’agit de glisser des phrases ou des expressions qui nuancent l’impression de vantardise.
Par exemple : « j’ai dirigé le dossier Trumch » sera remplacé par « j’ai eu l’opportunité, la chance, de diriger le dossier Trumch » ou à la forme passive : « on m’a permis de diriger le dossier Trumch »
Et vous, comment faites-vous pour parler de vous en bien sans avoir l’air d’être Mariah Carey ?
Transformer ses défauts en qualité aussi (lors de la fameuse liste "donnez moi quelques défauts et qualités).
Par exemple, dans le milieu de la communication, être "bavarde" peut être adoucie en une facilité de traiter avec des inconnus, de tenir un discours et de (se ?) vendre.
"Exigeante" devient vite "Perfectionniste", avec l'amour du travail bien fait, etc.
Cela permet donc de faire sa pub, sans vraiment la faire :)
Rédigé par : L u X | jeudi 29 octobre 2009 à 08:59
Bonjour Lux
Merci pour le conseil, ce que tu dis est vrai en théorie et ça passe avec quelqu'un qui n'est pas pro du recrutement (ex: une chargée d'études qui recrute son assistante...)
Mais si tu dis "perfectionniste" à un responsable recutement ou à un chasseur de têtes, il va te dire: non, un VRAI défaut !
Justement n'avoir aucun défaut ou ne pas savoir quoi répondre donne l'illusion qu'on se vante...
Pour finir j'ajouterai juste que, ayant moi même travaillé dans le recrutement et vivant avec un recruteur, la question "quels sont vos défauts / qualités" n'est pas une question posée par les pros du recrutement. Ils te font parler de toi et jugent eux-mêmes tes défauts / qualités ;)
Mais tu as bien raison de préparer quand même cette éventualité :)
A très bientôt !
Rédigé par : Marlène (Maman Travaille) | jeudi 29 octobre 2009 à 09:03
Interessant! Merci pour vos conseils!
Rédigé par : Eloïse | jeudi 29 octobre 2009 à 13:48
Il est effectivement nécessaire de rester modeste mais sans trop tomber dans le déni de ses propres réalisations. Si la personne a vraiment dirigé le dossier trucmuche avec une valeur ajoutée assez solide vs les autres membres d'une équipe (ça arrive parfois malheureusement), je pense qu'il est important dans ce cas de s'approprier la chose. Pour cela, il faut être prêt à donner des exemples concrets pour étayer cette performance.
Pour ce qui est défauts/qualités, je pense que l'idée n'est pas tant le défaut/la qualité elle-même mais ce qu'on en fait. Par exemple, on peut dire que son principal défaut est l'impatience mais rajouter derrière qu'il y a déjà une prise de conscience et qu'il y a un travail sur soi qui a démarré (bien sûr, faut que ça soit vrai...)
Rédigé par : Oum | jeudi 29 octobre 2009 à 15:00