Tindiiiiiiiiiin !!
Elisabeth Badinter, je vous aime ! (2/2)

Elisabeth Badinter, je vous aime ! (1/2)

La femme n'est pas un chimpanzé

Dans son livre Le Conflit. La femme et la mère dont vous avez forcément entendu parler, Elisabeth Badinter fustige les nouvelles contraintes liées à la maternité et, selon elle, incompatibles avec le féminisme. Elle évoque également la difficulté pour les femmes de concilier leur vie professionnelle et leur vie de famille...

Un thème à côté duquel Maman travaille ne pouvait pas passer et sur lequel nous avons forcément un avis bien tranché. Pour commencer, une sélection des répliques d'interviews et quelques extraits subjectivement choisis des critiques lues dans la presse:

" Pour avoir observé les femmes autour d'elle, scruté les batailles de la Leache League engagée dans une "bataille du lait", épluché les recommandations des pédiatres et des théoriciens de l'instinct maternel, décortiqué le féminisme, Elisabeth Badinter décrit l'émergence d'un nouveau modèle, qui fait de la maternité le coeur de l'identité féminine." (Libération)


"On comprend que la femme doit aller travailler, mais il faut qu'elle se débrouille pour être là quand les enfants arrivent de l'école. La "bonne maternité" impose des nouveaux devoirs qui pèsent sur celles qui ne suivent pas." (réponse à une interview dans Libération)

" Ce livre est un cri d'inquiétude" (en réponse à une interview dans Le Nouvel Observateur)

" Pouvez-vous concevoir que l'idée de continuer à allaiter alors qu'on est au travail, avec le merveilleux tire-lait, soit insupportable pour une femme ?" (idem)

"On a tellement considéré la maternité comme un fait de nature qu'on s'interdit de réfléchir aux maternités éprouvantes ou ratées !" (idem)

" Une certaine frange d'écologistes refuse le biberon, les petits pots et les couches jetables. Or, c'est toujours à la femme qu'incombe de préparer les repas et de laver les couches. Dans un couple avec deux enfants, la mère assume 90% des tâches ménagères. " (en réponse à une interview sur 20minutes.fr)

Commentaires

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Claire

Je viens de terminer son bouquin... Et il est juste, vrai et parfois triste aussi à propos de la constatation d'un "certain recul". Il faut le lire, pour ouvrir les yeux, un tout petit peu. On ne peut pas être parfaites sur tous les fronts.

mlaure

MERCI
enfin du recul et de l'analyse, je saturais de tous ces blogs débordants de critiques sans avoir lu le livre, essayant de nous convaincre que c'est par libre choix que toutes ces merveilleuses mamans ont choisi d'allaiter des mois durant, de passer aux couches lavables etc sans avoir l'analyse de se rendre compte qu'elles n'ont en fait que suivi une influence extérieure... ce qui n'est pas un problème en soi si on en est conscients
et merci de montre que le seul bon choix c'est celui qu'on fait en toute connaissance de chose (mais peut on tout prévoir et tout anticiper en la matière ? je doute !) et non pas celui qu'on fait "parce que ça fait bien" " parce que les copines ont dit que" "parce que la sage femme pense que"
je vous renvoie au blog des Mauvaises Mères qui déculpabilisent bien
E Badinter ne dit rien d'autres (mais c'est déjà énorme) qu'il faut pouvoir choisir, que c'est de moins en moins possible (et je ne vous parle même pas des mamans solo en situation précaire etc etc) et qu'il faut arrêter de culpabiliser les femmes qui ne s'éclatent pas dans la maternité, qui sont femmes sans être mère, et surtout que la société arrête de tout faire peser sur les femmes
enfin c'est ce que j'en ai compris,
encore merci

carla

jai commandé son livre aujourd'hui et j'ai hate de le recevoir...
je me souviens m'etre entendue dire plusieurs fois "ah bon, tu t'arretes pas après la naissance de ton loulou?"
les gens sont limites choqués qu'une femme puisse vouloir avoir une vie sociale, s'enlever son soutif allaitement et sa purée collée dans les cheveux pour retrouver une vie sociale, une utilité, des relations, et accessoirement, des sous!!

sans parler du "tu l'as allaité jusqu'à quand??" dit d'un air suspicieux, comme si plus la durée était longue, plus on irait vite au paradis!

carla, maman d'un bébé de 8 mois pas cocododoté, pasportéenécharpe (jaipasréussi), pasallaitéàlademande, 7 couches jetables et un blédiner par jour, mais qu'est ce qu'on s'marre!!

Claire

Et je crois que le fond de son livre, c'est avant tout, non pas de stigmatiser les femmes écolos qui ont ce désir d'allaiter, de laver les couches, de faire leur purée elles-mêmes (eux-même avec les pères non?), mais plutôt de déculpabiliser les mères qui ne sont pas dans ce moule-là.

Les mères doivent pouvoir faire ce qu'elles veulent quand elles le peuvent et BASTA.

Dans ce livre elle parle aussi du prix à payer pour le couple qui déjà perturbé par l'arrivée d'un enfant voit son lit coupé en deux: ils sont à la fois parents et amants? Comment faire? comment gérer la double casquette quand le bébé dort au milieu? Un argument autre de l'allaitement: la possibilité ou le problème pour les pères de trouver une place entre le sein de sa femme et la bouche de son bébé, une façon soit de se déresponsabiliser totalement soit de laisser tomber son rôle de père avant même qu'il ai pu commencer à le jouer.
Un père qui file le biberon c'est pas un moyen de "partager les tâches"?


Alors oui je ne suis pas mère et même célibataire (oh mon dieu, un peu plus et si je dis que je ne désire pas d'enfants on me cloue sur place), mais je ne suis pas sûre que de mettre de telles responsabilités sur le dos des mères (et des pères) fasse des enfants heureux.
Il y a un peu plus 20 ans, ma mère pleurait à la polyclinique parce qu'elle n'arrivait pas à m'allaiter et que les sage-femmes ont passé leur temps à lui dire que ce n'était pas bien et tout et tout. On a raté notre rencontre en gros si on considère le discours ambiant...

Carla, tu m'as fait rire (jaune ^^), oui c'est tout à fait normal d'avoir une envie de vie sociale, de sortir et d'avoir envie de redevenir femme avant mère et non mère sans possibilité d'être femme. Alors vivent les petits pots tout prêts (qui n'ont pas fait de nous des décérébrées), les biberons de lait en poudre, les couches Pamp*** décorée et tout le reste.
DECULPABILISEZ!!!!!

(et vivent les parents aussi, bon sang que ça doit être dur parfois ;-))

Marlène (Maman Travaille)

@ MLaure:je viens de rentrer de ma semaine de vacances et suis encore en plein décalage horaire. je n'ai pas regardé les autres blogs, juste la presse écrite... mais ça ne m'étonne pas ce que tu dis. d'ailleurs, c'était une des raisons pour lesquelles j'ai voulu créer "maman travaille" en 2008: parce que, entre les blogs "carrière" où on zappe les problématiques de la maternité, et les blogs "moi-je-nourris-mon-enfant-bio, moi-jallaite, moi-je-fais-despurées-maisons-à-20h en rentrant du boulot-moijemoije..." il n'y avait rien pour nous les mères "normales", qui galèrent.
@ Claire: mais justement ce qui est intéressant, c'est cette idée de choix: le choix d'avoir des enfants ou pas, le choix de quand en avoir, le choix de les allaiter ou pas, de les porter ou pas, d'aller les chercher à l'école ou pas... c'est horripilant toutes ces femmes publiques qui nous montrent leur "maternitude" exemplaire, érigé en modèle de vie, du genre "j'ai repris le boulot 5 jours après mais j'allaite et j'utilise des couches lavables"... comme dit Claire, elle ne stigmatise pas les femmes qui allaitent, elle dit simplement que c'est un choix perso et qu'il faut arrêter de pourrir les femmes qui n'allaitent pas, ou qui donnent des petits pots ! nous n'avons pas toutes une nourrice, un potager bio et un époux qui décide de son planning pour se lever la nuit.. donc rien que pour ça merci !
@ Carla: rires, j'avais écrit un "2/2" mais il dit la même chose que ton commentaire, donc je ne vais pas le remettre ;)

cat

j' avais déjà mis son livre sur l'instinct maternel dans mon panthéon personnel.... Badinter va devoir batailler ferme ( et nous aussi!!) car il y a déjà des levées de boucliers, bien sur celle des croyants de droite , normal... mais aussi à gauche ,du côté notamment des écologistes qui se sentent visées: plusieurs femmes politisées ont déjà l'intention de faire un manifeste contre elle; elles expliquent que elles sont écolos et féministes et qu' elles ont des responsabilités et ne comprennent pas pourquoi on les fustige.Or, ce que dit Badinter , c'est: laissez le choix aux femmes!!! LAISSEZ LE CHOIX!!!votre doctrine n'est pas LA vérité et ne tirez pas en arrière l'ensemble des femmes avec votre idéologie...... voilà!!!

Marlène (Maman Travaille)

@ cat: oui, exatement: tout s'articule autour du choix. Carla me disait l'autre jour qu'elle connait des filles qui se cherchent des excuses pour arreter d'allaiter, parce qu'elles ont peur de dire "ça ne me plaisait pas", par exemple. il y a un jugement omniprésent sur les mères, insupportable !

Lisa

Je suis bien d'accord avec vous toutes, et ce fut ma réaction aussi : il faut pouvoir choisir sans avoir à se justifier ! On est bien d'accord, sauf que de mon côté...

Ca a été de choisir de continuer à allaiter, parce que j'en avais envie, mais que j'avais quelques difficultés au début : le médecin trouvait que je "m'infligeais" quelque chose et me parlait de la Leche League comme des extrémistes... or la conseillère fut la seule à me conseiller efficacement.

A la maternité, je n'ai pas été soutenue non plus dans cette voie.
Par ailleurs, continuer un allaitement après 6 mois semble être en France du militantisme. On se voit cataloguée comme une brebis de l'OMS.

Pour les couches lavables, j'ai aussi essuyé pas mal de réflexions et ai fait ricaner du monde : je m' "achetais une bonne conscience"...

J'ai aussi trouvé durs certains regards ou réflexions sur mon choix de m'arrêter de travailler comme salariée, et créer ma propre entreprise en partie pour passer plus de temps avec mes enfants - parce que j'en ai envie ! - alors que le boulot se passait bien et que j'avais des possibilités d'évolution.

Bref, je me suis sentie ridiculisée ou jugée à maintes reprises dans mes choix, et j'ai eu la sensation de devoir me justifier (ce dont on prend l'habitude aussi avec 10 ans de végétarisme - on ne sait pas pourquoi on s'entend parler du sacro-saint "cri de la carotte"... et il fallait sourire...)

Je sais qu'une amie à moi dit qu'on l'a fortement "invitée" à allaiter, donc je comprends que Badinter ait un certain avis sur la question.

Mais voilà. Autant de femmes, autant d'expériences, autant de points de vue.

Marlène (Maman Travaille)

@ Lisa: le souci, c'est la culpabilisation permanente. quand on prend un 4/5è, on est souvent jugée, mais quand on travaille à plein temps on l'est aussi. A la maternité, rien n'est fait pour permettre aux femmes de choisir en toute conscience si elles veulent allaiter ou pas: la plupart du personnel impose ses vues, dans un sens ou dans l'autre ! (exemple: ben non laissez tomber vous allaitez trop mal donnez plutot un biberon, ou à l'inverse: ah non, on ne lui donne pas de biberon, c'est le sein ou rien)
cododo ou pas, petits pots ou purées, allaitement ou bibs, travail à la maison ou au bureau, quoi qu'on fasse on sera jugées et c'est pour ça que ce livre me plait: il permet de faire dire aux mères: foutez-nous la paix ! on fait comme on veut, le plus souvent d'ailleurs, on fait juste comme on peut, alors laissez nous tranquilles...

Claire

@Marlène: oui je le voyais pas autrement que "laissez-leur le choix!!!!!!!" (ou foutez-leur la paix, plus vulgairement qu'on vous laisse tranquille, écolos ou pas!

@Lisa: je respecte totalement ton choix de vouloir pratiquer ce dont tu avais BESOIN et ENVIE, justement, c'est ça la clé.
Être mère, c'est aussi écouter son ressenti même si parfois ça doit être tellement compliqué de comprendre, de savoir si qu'on fait est bien ou pas.

Juste je voulais rajouter une chose, j'ai le sentiment souvent que quand je dis que je ne me sens pas le courage, la capacité d'être mère, on me regarde de travers. Non j'aime les enfants, je les adore, vraiment. Mais je n'ai pas envie d'avoir la responsabilité de guider un être humain pour qu'il soit heureux.

alors une citation, p. 223 "aujourd'hui encore, la tendance est forte de considérer l'infertilité comme un échec de la féminité. La femme qui n'a pas d'enfant est soit à plaindre soit à blâmer".
Ne pas avoir d'enfant, ne pas en vouloir, ça ne signifie pas ne pas les aimer. Je ne suis, nous ne sommes les femmes non-mères, ni à plaindre, ni à blamer. Voilà c'est tout j'arrête là promis ;-)

(d'autant qu'on est sur "maman travaille", que je ne suis pas maman et que je suis encore étudiante :D)

Aurélie G

J'aime Elisabeth Badinter car elle a le courage de penser indépendamment des schémas du moment. Je trouve qu'on vit dans une société où on se sent obligé de se conformer à des modèles, c'est étouffant. Finalement, c'est une forme de domination beaucoup plus pernicieuse que le patriarcat d'autrefois...cessons de nous opposer les unes aux autres déjà, faisons front commun pour défendre notre droit de choisir d'allaiter ou pas !

Marlène (Maman Travaille)

@ claire: oh mais tu as toute ta place ici :))
@ aurélie: exactement. c'est ce qui est frappant aussi, c'est espèce de "concours de la bonne mère" permanent; et de "clans": les allaitantes, les non allaitantes, les travailleuses de chez elles, les travailleuses du boulot... comme je le disais tout le temps, où on se classe si on a fait un allaitement mixte, donné des petits pots la semaine et des purées le week-end, et qu'on a travaillé à mi temps..? :)

cat

oui génial ton dernier message marlène! j'y pensais justement! où sont les inclassables? en fait, moi je trouve très bien d'allaiter le bébé au début, de lui faire gouter une bonne purée maison mais utiliser un petit pot quand on est crevée, mettre bébé à la crèche ou la garderie de l'école mais lui consacrer un après midi entier du weekend end à jouer... bref.... je pense que être mère ce n'est pas correspondre à un modèle sociétal ou culturel mais surtout faire ce qu'on sent le mieux pour soi , pour l'enfant et pour le couple; donc c'est pas gagné. mais il est important que des réseaux et des groupes rappellent combien être mère ( et femme) au 19e siècle était différent d' aujourd'hui et refaire régulièrement la liste de tout ce que nous avons acquis et voulons conserver; dernière chose: je sais par des amies qu'il est très dur de ne pas avoir d' enfants par choix,ou d' en avoir 1 seul , et pourtant , en quoi est ce condamnable!!! c'est in croyable d'associer une vie réussie à la maternité; bien des femmes sans enfant ont une vie réussie et sont de s femmes géniales, et d'autres sont mères et vivent un enfer.....

Macri

Bonjour,

Marlène, c'est exactement la question que j'allais poser: j'ai pris un congé parental de 6 mois à la naissance de ma fille et repris le boulot au 4/5ème, j'ai commencé par lui mettre des couches lavables (et finalement, je ne fais ça que le week-end quand j'y pense), j'ai tenté de l'allaiter (et abandonné parce que trop douloureux), je ne trouve pas le temps de faire des purées (mais les rares fois où j'en fais, ma fille n'aime pas!!!) , j'ai porté ma fille en écharpe ... parfois, mais pas tout le temps, je n'ai pas fait de cododo mais me suis endormie dans le fauteuil avec elle dans les bras de nombreuses fois, etc ...

Alors, je suis dans quel clan? Les bonnes, les mauvaises mères? Ai-je vraiment besoin de rentrer dans une case? Non, je ne crois pas ... je suis juste une femme qui aime sa fille et son mari.

J'ai mes convictions écolos, mais si elles ne sont pas compatibles avec mon mode de vie et si elles mes rajoutent des contraintes compliquées, alors je considère que j'ai le DROIT de changer d'avis et de m'adapter aux situations et à la vie ...

Merci beaucoup pour cet article, je pense qu'il faut vraiment arriver à déculpabiliser les femmes et les laisser libres de leux choix! On a encore du boulot ...

Macri

Ceciel

J'ai fait un billet dans ce sens sur mon blog la semaine dernière, tant les prises de parole d'Elisabeth Badinter m'ont séduites...

http://ceciel.unblog.fr/2010/02/15/babette-et-son-no-future/

Et les commentaires ont été étonnants. Beaucoup de lectrices ont reconnu être de son avis alors que je les imaginais "100%-Maman-Bio"; mais évidemment il y en a toujours pour dire "Vous critiquez par jalousie". Ca me semble d'ailleurs incroyable qu'une femme en 2010 puisse penser qu'on envie le fait qu'elle lave les couches de son môme et se réveille encore 3 fois par nuit pour donner le sein alors que son bébé a 10 mois...On se rassure comme on peut. Chacun ses choix.

Il n'empêche que j'ai très envie de donner rendez-vous à ces femmes dans 10 ou 15 ans pour savoir si elles voient une différence flagrante entre leur enfant et les autres (à mon avis il n'y en aura pas). Puis, si elles voient une différence flagrante entre leur vie professionnelle et celle des autres femmes (là, elles vont avoir mal je pense...). Que de sacrifice pour si peu d'impact. A vouloir trop bien faire, les femmes sont parfois leur pire ennemi...

Et bravo pour ton site!

Fissa

@Ceciel : "Puis, si elles voient une différence flagrante entre leur vie professionnelle et celle des autres femmes "
Moi c'est ça qui me dérange. Une femme qui a envie de ne pas donner le sein, ne pas faire de petits pots maison, de ne pas prendre de congé parental peut le faire ... Elle sera peut être "jugée" mais combien de temps (les 6 premiers mois de son enfants).
Une femme qui décide qu'elle veut consacrer du temps à ses enfants devra le payer plus tard : sa carrière sera moins belle, sa retraite également. Ok ça n'a peut être pas d'impact flagrant sur le comportement des enfants mais a t on le droit de dire à une femme : "perd pas de temps avec ça car de toute façon au final ça ne changera rien sur ton gosse".

Moi j'ai allaité mais pas à la demande (qd la leche league m a dit qu'à 4 mois un bébé pouvait être au sein 20 à 30 fois par jour, j'ai doucement rigolé car je ne voyais pas quoi faire de mon premier pdt ce temps !!!), j'ai fait mes petits pots, je n'ai pas fait de cododo et avant ma reprise du travail mes enfants étaient au bib.
Je n'envie pas les mères au foyer car j'ai besoin de travailler pour diverses raisons :
- vie sociale : mais si toutes les meres etaient au foyer, j aurai eu une vie sociale avec mes copines au foyer aussi !!
- peur de l'avenir : et si je divorçais comment je retrouverai du taf après un long arrêt. Et ma retraite ?
- envie de profiter des vacances : et si j'ai pas mon salaire avec seulement celui de mon mari c'est mort !
- envie d'être reconnue : car élever ses enfants dans notre société n'est pas du tout reconnu (même si le retour de la mère au foyer éviterait certainement des comportements déviants)
- envie d'avoir d'être stimulée intellectuellement : et même si mes enfants sont EXTRÊMEMENT intelligents (j'vous jure !!) leurs conversations et les pb qu'ils me posent sont assez limités et ne nécessitent pas vraiment l'utilisation de tout mon cerveau.
Mais je rêve d'avoir plus de temps pour mes enfants ... Car à dire vrai j'ai vraiment l'impression de ne pas les voir de la semaine.
Le matin c'est le speed avant de les déposer chez la nounou et le soir on les récupère puis bain, repas et au lit ... Une chose est clair : mes enfants ont passé beaucoup plus de temps avec la nounou qu'avec leurs parents. Car avec nous finalement ils ne font que dormir dans la semaine. C'est génial d'être parent en fait !

Ah oui, j'oubliais ... Vu que financièrement parlant, jusqu'aux 3 ans du dernier je suis sponsorisée par la CAF, je n'ai aucun intérêt à travailler le mercredi. Je suis donc à 80% mais le monde professionnel me fait bien culpabiliser à ce sujet.

Donc en conclusion, je suis une mère qui fait ce qu'elle peut. Qui en a marre de devoir être jugée tout le temps que ce soit par les bien pensants pro allaitement & co ou par le monde du travail. On fait ce qu'on peut et quand on arrive défoncée au boulot parce que le petit a pleuré toute la nuit c'est pas notre faute ...
Et oui on sera moins pimpante que nos maris pendant les premières années de nos petits parce que bizarrement dans tous les couples que je connais le maris arrivent tjs à dormir avec le petit qui pleure (si on ne l'a pas réveillé) alors que nous au moindre sursaut on a les yeux ouverts ...
Et non je ne donnerai pas des tétés le matin et le soir et la nuit à mes enfants parce que c'est mieux pour eux : parce que moi j'ai besoin de pouvoir dire à mon mari ce matin c'est toi qui te lève et MOI qui dort !!!!
Et non je ne suis pas fière de moi.
Et non je ne suis pas une super maman.
Et non je ne suis pas une super professionnelle pour qui la vie de mon projet passe avant tout.

Alors dans ce contexte, je dirai que ce qui me fais peur dans le traitement du livre de Mme Badinter (que je n'ai pas lu) ce sont les dérives politiques et idéologiques qui peuvent en ressortir. Car moi j'aurai bien aimer qu'en France, comme dans les pays du nord on laisse une plus grande place à la maternité sans se dire que les femmes on peut pas compter sur elles ...

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