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Quand le travail sauve du baby-blues...


La tradition veut que la maternité soit une période bénie, et la naissance le plus beau jour de notre vie. Certes, c'est un jour magnifique, puisqu'on fait connaissance avec son enfant, mais allez dire à une femme aux prises avec des forceps sans péridurale, ou en pleine césarienne d'urgence, qu'elle est en train de passer le moment le plus agréable de son existence ! Vous serez bien reçue... Depuis quelques années, des auteurs- des femmes !- démystifient la maternité. C'est Eliette Abecassis, dans Un heureux événement, qui a commencé à traiter du baby blues et des souffrances, physiques et psychologiques, liées à la naissance. Puis les Mauvaises Mères, qui ont osé crier haut et fort que oui, elles étaient contentes de reprendre le travail, et non, changer les couches de leurs bébés n'était pas leur activité préférée ! " Je ne me sens plus une femme", " Je suis coupée du monde", " Je me sens nulle..." sont des plaintes souvent entendues dans la bouche des jeunes accouchées, pendant leur baby-blues. Maman Travaille s'est intéressé à ces mères baby-bluesées et à leur relation au travail: souvent, il est vu comme un sauveur !
" J'avais prévu de prendre un congé parental après la naissance de ma fille. Mais à peine un mois après mon accouchement, je n'en pouvais déjà plus ! Mon mari travaillait énormément, j'étais toute seule toute la journée, je me trouvais grosse et moche, je perdais mes cheveux à cause des hormones et mon ventre ne fondait pas. L'allaitement était un vrai supplice, et je n'avais personne à qui en parler car ma famille est en province, et mes deux plus proches amies étaient mères au foyer et très épanouies ! Elles n'auraient pas compris mon désarrois" confie Claire.

Son mari ne la conseille pas, et lui dit juste "Fais comme tu le sens, c'est toi la mère". Claire décide donc d'annuler son congé parental, de faire garder sa fille par une nourrice, et de reprendre le chemin du travail. "Quel soulagement, ce jour là ! J'étais habillée, maquillée, j'avais un nouveau sac pour l'occasion. J'ai trié des papiers, passé des coups de fils, rien d'exceptionnel, mais j'ai déjeuné à table avec des gens, on a parlé de choses et d'autres, et pas seule face à M6 un bout de pain. Ma famille m'a plaint de reprendre le boulot si vite, je n'ai pas osé leur dire que c'est de rester à la maison qui avait été le plus difficile."

Armelle, elle, s'enfonçait carrément dans la dépression: " En avril 2002, mon fils est né, je passais toujours toutes mes journées à pleurer, mes nuits debout à surveiller si mon fils respirait toujours. Je vivais dans un monde parallèle, tout tournait autour de Théo, j'avais coupé contact avec mes amies qui n'avaient pas d'enfant. En juin de la même année, après un seul "câlin", je suis tombée enceinte à nouveau. Je me suis dit: pas deux fois la même chose. Après deux congés maternité coup sur coup, deux grossesse, l'accouchement difficile pour Lucas, mon deuxième, avec le poids et les hormones, je n'en pouvais plus. Pour couronner le tout, l'entreprise pour laquelle je bossais a fait faillite entre temps. J'ai donc passé ma grossesse à chercher un boulot, mais enceinte, pas facile. J'ai donc commencé à envisager de me lancer en indépendante: j'étais agent immobilier, pourquoi pas poursuivre dans cette voix ? J'ai rappelé mes anciens contacts, et me suis lancée comme chasseuse d'appartement. Avoir des challenges, des objectifs, des journées différentes les unes des autres: quel bonheur ! Mes fils vont aujourd'hui à l'école, et je suis toujours heureuse et émue d'aller les chercher: rien à voir avec la Armelle des débuts."

S'autoriser à craquer, mais aussi s'autoriser à rebondir, et se mettre des "coups de pieds" aux fesses, que nous avons larges après une grossesse, sont les conseils donnés par Claire et Armelle. Comme si, pour se sentir femmes, elles avaient besoin de ne pas se sentir que mères, mais de se sentir aussi utiles, professionnelles, expertes dans leur domaine. Et surtout, de renouer ce fameux "lien avec l'extérieur" qui fait cruellement défaut quand on vient d'accoucher, et qui est la cause de nombreuses dépressions post partum...

Et vous, vous avez fait un baby-blues ? Travailler, ça vous a aidée à vous en sortir, ou au contraire ça vous a déprimée encore plus ?

Quelques liens:


Comment gérer le baby blues ? sur L'internaute

Le Baby blues, sur Pensées de ronde


La difficulté de devenir mère sur Maman blues

Commentaires

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Flo

oui, moi aussi, j'ai été contente de reprendre le travail !
Mon 1er enfant est né en novembre, j'ai donc passé mon congé maternité en hiver, bien froid, donc très enfermée, en pleine campagne, seule face à mon fils.... les journées étaient longues, ma silhouette ne revenait pas à la normale, et je ne voyais pas d'autre adulte que mon mari le soir !!!!
Revenir au bureau m'a permis de reprendre contact avec LE MONDE, tout simplement, et me rendre utile et d'exister !
Pour mon 2ème enfant, c'était en avril, donc différent : les journées ensoleillées facilitaient les sorties, mais comme j'avais mon fils à aller chercher à la sortie des classes, je rencontrais d'autres adultes, je vivais mieux ce congé !

En ce qui me concerne, lorsqu'une copine ou un membre de ma famille me demande comment se sont passés la grossesse et l'accouchement et le congé, je préfère dire la vérité, car moi, je trouve être vraiment tombée de haut !
Et le Babayblues, ça m'a achevée !!!!!

Klervi

Pour ma part, j'ai aussi eu un début d'allaitement difficile, à la maternité mon loulou ne faisait que pleurer et par la même occasion moi aussi ... en rentrant à la maison, j'ai eu l'impression de ne plus avoir de vie ! Vu que j'allaiter je devais être avec mon fils 24h/24, je passais mes journées à ne m'occuper que de lui et quand arrivait le soir et que je faisais le bilan de ma journée, je n'avais rien fait à part m'occuper de lui et j'en pleurais ...
La reprise du boulot, j'en avais très envie aussi, retrouver une vie sociale, quel bonheur !!! ça a été super de reprendre mais 2 semaines après j'aurai bien retrouvé ma maison et mon loulou car je me rendais compte que je perdais des moments avec lui et que poursuivre mon allaitement n'était pas évident mais malheureusement je devais bosser ...
Pour le prochain, je pense prendre les 3 mois de congés mat et 3 mois de congés parentals afin d'avoir un allaitement de 6 mois (comme mon fils a eu) de façon plus sereine !
Et après peut être prendre un 80% comme je l'ai fait pendant 6 mois pour mon loulou.
Je ne pourrais malheureusement pas m'arrêter de bosser car financièrement ça ne suivrait pas et je pense qu'être 24h/24 à la maison je pèterai un cable à force.

Cécile

Pour ma première, née fin janvier, je ne pouvais avoir la crêche qu'en septembre de l'année d'après. Et comme j'étais au chômage (fin de CDD correspondant au début de congé de maternité), je l'ai gardée 7 mois seule. J'en ai eu marre au bout de 3 mois. Etre seule avec un bébé, ce n'est pas très enrichissant. J'ai pris une baby-sitter 3 h par jour en juin pour pouvoir chercher du boulot sereinement. Et j'ai été contente en septembre de me mettre réellement à bosser.*
Résultat, pour ma deuxième, je l'ai mise en nourrice à 2 mois 1/2, et ça s'est bien mieux passé : au lieu d'en avoir marre de la relation mère-bébé, j'étais ravie de la retrouver.
Un conseil aux mamans : ne pas rester seules.

e-zabel

Mon baby blues est à l'origine de mon blog ! Après le 2e, j'ai craqué, j'ai eu des idées noires, je me suis précipitée chez le psy et son principal conseil a été de faire quelque chose pour moi. J'ai repris le boulot, mais avant j'ai pris 1 mois une nounou pour avoir 1 mois à moi avant la reprise !

Anne-So

Merci d'aborder ce sujet encore tabou ! J'ai eu une dépression du post-partum à la naissance de mon petit garçon, dont j'ai mis 4 mois à me sortir (quand j'ai pu refaire des nuits complètes, surtout). Celle-ci a été, je pense, précipitée par l'angoisse que je ressentais à l'idée de "sortir du système". J'avais la chance d'avoir un congé mater long (10 mois, je bossais dans la banque), qui m'a au final permis de prendre le temps de sortir de cette dépression et de vraiment profiter de mon bébé. Il n'empêche que j'étais heureuse de reprendre, j'avais besoin de cette perspective.
Se retrouver seule avec son gros ventre à la maison (j'ai en plus déménagé à 6 mois de grossesse, dans une nouvelle ville), ne pas savoir quoi faire de sa journée alors que les copines travaillent et la famille est loin, puis vivre en tête à tête avec un bébé dont on ne "comprend pas le mode d'emploi" est véritablement éprouvant, j'envie les mamans qui ont vécu fin de grossesse et suites d'accouchement, entourées et heureuses (mais bon, je ne désespère pas pour un 2e !).
A noter, le site "Maman Blues" est effectivement d'une grande aide pour les mamans un peu (ou beaucoup) perdues.

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