Elever une fille, mode d'emploi
Elever une fille - comment en faire une femme forte et épanouïe.
D'emblée, le titre est séduisant, évidemment qu'on préfère faire de nos
filles des femmes fortes et épanouïes, c'est mieux que "tout pour faire
de vos filles des larves", non ? La 4ème de couv' promet de nous dévoiler tous les trucs et astuces pour aider notre fille à grandir dans les meilleures circonstances possibles...
- les différences filles / garçons
Dans ce livre, on apprend qu'un bébé fille de 18 mois comprend environ 56 mots (va, faim, maman, crèche, nounou, poupée, biberon, bain, etc...) alors que les petits garçons ont une vingtaine de mots de vocabulaire de moins. Toutefois, ce retard est rattrapé, et aux alentours de 6 ans, les garçons et les filles ont en moyenne le même nombre de mots de vocabulaire.
- les différences filles / garçons
Dans ce livre, on apprend qu'un bébé fille de 18 mois comprend environ 56 mots (va, faim, maman, crèche, nounou, poupée, biberon, bain, etc...) alors que les petits garçons ont une vingtaine de mots de vocabulaire de moins. Toutefois, ce retard est rattrapé, et aux alentours de 6 ans, les garçons et les filles ont en moyenne le même nombre de mots de vocabulaire.
L'auteur explique qu'il est important de
proposer à son enfant des jeux correspondant à son sexe: voitures pour
les garçons, cuisinière pour les filles, car ça contribuerait à la
définition de son identité sexuée. Mouais. J'ai déjà entendu ça quelque
part, mais je reste dubitative: le jouet préféré de ma fille est un
camion, ce qui ne l'empêche pas de jouer à la maman, et moi-même,
petite fille, j'installais mes barbies dans des voitures
télécommandées, je ne suis pas devenue camionneur pour autant. (bonjour
à tous les camionneurs qui nous regardent) Au moment de leurs études,
bien que les filles aient autant d'aptitudes que les garçons, celles-ci
sont plus volontiers orientées vers les filières littéraires, en raison
de je ne sais quel inconscient collectif qui nous pousserait à
encourager l'expression des filles et la rationalisation des garçons.
Elle propose donc d'inverser la tendance en encourageant nos filles à
persévérer dans les matières techniques et scientifiques et, pourquoi
pas, à en faire une carrière. En même temps, pourquoi devenir physicienne serait-il plus intéressant ou prestigieux qu'historienne, par exemple ? Ce livre vous explique aussi en détails
comment ne pas favoriser vos fils par rapport à vos filles, au risque
de créer chez elles un complexe d'infériorité indélébile.
- les relations pères / filles
Tous les aspects de la relation père-fille sont abordés dans Elever une fille: le père doux, le père sec, le bon père, etc... C'est grâce au regard porté par un père sur sa fille que celle-ci se construit, nous dit-elle. Un père admiratif et encourageant permet à une future femme de se sentir exister. En cas d'absence d'un père, une figure masculine présente et positive (oncle, grand-père, ami de la mère) est nécessaire à son épanouissement, et plus elle établira de saines relations avec des jeunes hommes (cousins, frères, amis, voisins, etc) plus elle sera en terrain connu au moment où elle commencera à "fréquenter". L'auteur donne aussi quelques conseils aux jeunes pères déstabilisés par leur fille: Ne pas entretenir son sentiment de toute-puissance en cédant à tous ces caprices, et encore moins aux "minauderies". Elle les invective: ne jouez pas d'une manière trop physique avec vos filles et, je cite "si vous ressentez une excitation sexuelle dans le cadre de jeux parentaux, il vous appartient de mettre tout de suite fin au jeu afin de ne pas laisser ce type de situation s'installer." De même, elle précise qu'il ne faut jamais forcer un enfant à faire ce qu'elle ne veut pas " pour le propre plaisir des parents: les forcer à danser devant nous, à faire des câlins alors qu'elles veulent jouer"
- ma mère, ce héros
Les relations mères / filles sont au coeur de ce livre. J'en retiens que le comportement des mères conditionne la vie future des filles: une mère qui travaille sans cesse sans jamais s'occuper de sa fille ? Fort à parier qu'elle deviendra aussi workaholic ou peut démonstrative, ou au contraire, en perpétuel demande d'affection. Une mère soumise, boniche de toute la famille ? C'est sans doute ce qui lui paraîtra normal en devenant adulte... J'ai trouvé deux passages un peu culpabilisants pour les mères: celui sur les repas en famille d'abord: Un repas pris devant la télé, même de temps en temps, ou un repas enfants d'abord / adultes ensuite serait très nocif. Certes, mais pas toujours aisé à mettre en oeuvre quotidiennement, si ? Celui sur le télétravail et la garde d'enfant ensuite: Selon l'auteur, une mère qui travaille à la maison n'a rien compris: elle ne pourra pas mener son travail à bien, et sa fille sera frustrée de ne pas avoir de compagnons de jeux. Elle encourage aussi vivement les femmes à faire une pause dans leur carrière pour reste deux ou trois ans au foyer: un conseil plus facile à appliquer en Allemagne, pays de l'auteur, où le congé parental est bien indemnisé, qu'en France, où peu de working girls peuvent se contenter des 350 Euros de PAJE, qu'elle n'aura qu'à condition de ne pas dépasser les plafonds...
Bonus Maman Travaille: Des conseils intéressants, une sorte de feuille de route de l'éducation de filles, avec quelques réserves après avoir lu la biographie de l'auteur: Elle affirme avoir dormi avec sa fille jusqu'à un âge avancé et lui avoir donné le sein jusqu'à ses... plus de 3 ans, parce que "celle-ci en avait envie". Je reste perplexe. Elle raconte aussi que sa fille, âgée de 17 ans, a envie de partir voir le monde. Et que sa mère n'y voit aucun inconvénient ! De quoi, peut-être, jeter le doute sur les bons conseils dispensés à longueur de pages...?
Si le sujet vous intéresse...
Sur Le Monde: Elever une fille, c'est arroser le jardin du voisin - les violences faites aux femmes commencent dès le plus jeune âge
Sur Bricablog: Bien élever ma fille, je ne sais pas faire...
Sur Fnac Eveil et Jeux: résumé et commande
Elever une fille de Gisela Preuschoff, éditions Marabout, environ 6 Euros
- les relations pères / filles
Tous les aspects de la relation père-fille sont abordés dans Elever une fille: le père doux, le père sec, le bon père, etc... C'est grâce au regard porté par un père sur sa fille que celle-ci se construit, nous dit-elle. Un père admiratif et encourageant permet à une future femme de se sentir exister. En cas d'absence d'un père, une figure masculine présente et positive (oncle, grand-père, ami de la mère) est nécessaire à son épanouissement, et plus elle établira de saines relations avec des jeunes hommes (cousins, frères, amis, voisins, etc) plus elle sera en terrain connu au moment où elle commencera à "fréquenter". L'auteur donne aussi quelques conseils aux jeunes pères déstabilisés par leur fille: Ne pas entretenir son sentiment de toute-puissance en cédant à tous ces caprices, et encore moins aux "minauderies". Elle les invective: ne jouez pas d'une manière trop physique avec vos filles et, je cite "si vous ressentez une excitation sexuelle dans le cadre de jeux parentaux, il vous appartient de mettre tout de suite fin au jeu afin de ne pas laisser ce type de situation s'installer." De même, elle précise qu'il ne faut jamais forcer un enfant à faire ce qu'elle ne veut pas " pour le propre plaisir des parents: les forcer à danser devant nous, à faire des câlins alors qu'elles veulent jouer"
- ma mère, ce héros
Les relations mères / filles sont au coeur de ce livre. J'en retiens que le comportement des mères conditionne la vie future des filles: une mère qui travaille sans cesse sans jamais s'occuper de sa fille ? Fort à parier qu'elle deviendra aussi workaholic ou peut démonstrative, ou au contraire, en perpétuel demande d'affection. Une mère soumise, boniche de toute la famille ? C'est sans doute ce qui lui paraîtra normal en devenant adulte... J'ai trouvé deux passages un peu culpabilisants pour les mères: celui sur les repas en famille d'abord: Un repas pris devant la télé, même de temps en temps, ou un repas enfants d'abord / adultes ensuite serait très nocif. Certes, mais pas toujours aisé à mettre en oeuvre quotidiennement, si ? Celui sur le télétravail et la garde d'enfant ensuite: Selon l'auteur, une mère qui travaille à la maison n'a rien compris: elle ne pourra pas mener son travail à bien, et sa fille sera frustrée de ne pas avoir de compagnons de jeux. Elle encourage aussi vivement les femmes à faire une pause dans leur carrière pour reste deux ou trois ans au foyer: un conseil plus facile à appliquer en Allemagne, pays de l'auteur, où le congé parental est bien indemnisé, qu'en France, où peu de working girls peuvent se contenter des 350 Euros de PAJE, qu'elle n'aura qu'à condition de ne pas dépasser les plafonds...
Bonus Maman Travaille: Des conseils intéressants, une sorte de feuille de route de l'éducation de filles, avec quelques réserves après avoir lu la biographie de l'auteur: Elle affirme avoir dormi avec sa fille jusqu'à un âge avancé et lui avoir donné le sein jusqu'à ses... plus de 3 ans, parce que "celle-ci en avait envie". Je reste perplexe. Elle raconte aussi que sa fille, âgée de 17 ans, a envie de partir voir le monde. Et que sa mère n'y voit aucun inconvénient ! De quoi, peut-être, jeter le doute sur les bons conseils dispensés à longueur de pages...?
Si le sujet vous intéresse...
Sur Le Monde: Elever une fille, c'est arroser le jardin du voisin - les violences faites aux femmes commencent dès le plus jeune âge
Sur Bricablog: Bien élever ma fille, je ne sais pas faire...
Sur Fnac Eveil et Jeux: résumé et commande
Elever une fille de Gisela Preuschoff, éditions Marabout, environ 6 Euros
Mouais ... j'ai des doutes moi aussi sur les "conseils" de ce bouquin ...
Rédigé par : Klervi | mardi 20 janvier 2009 à 09:07
le sujet est intéressant mais j'ai moi aussi quelques "réserves", entre les sujets bateaux ou les "conseils-auxquels-on-a-jamais-pensé" ce livre est peut etre plus a feuilletté pour piquer les quelques bons conseils...
cela dit qi j'attend une fille je l'acheterais quand meme ;-)
Rédigé par : carla | mardi 20 janvier 2009 à 10:18
C'est amusant, tes réticences ne sont pas du tout les miennes. Je n'ai pas lu le livre, mais je ne verrais pas d'inconvénient à ce que ma fille parte découvrir le monde à 18 ans (17, c'est plus difficile, avant la majorité). Je ne vois pas non plus de réticences à dormir un peu avec ses enfants (moi, je ne le fais pas, mais simplement parce que je tiens à mon sommeil !), ni au sein jusqu'à 3 ans.
Sur d'autres points, je suis d'accord avec toi. Pour les jeux, je pense qu'il faut leur donner ce qu'elles demandent (dans certaines limites, bien sûr). Elles veulent un camion ? Très bien. Une cuisine équipée ? très bien aussi. Le repas devant la télé n'est probablement pas préjudiciable s'il est rare. De même que le repas séparé enfants-adultes.
Enfin, je dois être une mauvaise mère, je travaille à domicile. Il faut croire que l'immense majorité des mères du monde, de même que les mères du passé, essentiellement paysannes ou artisantes.
Rédigé par : Cécile | mardi 20 janvier 2009 à 12:18
oulala... que je suis heureuse d'élever un garçon!
signé: une maman électricienne en bâtiment, élevée aux Barbies, dinettes, et sans mécano(même pas un frère!)
Rédigé par : Dorothée | mardi 20 janvier 2009 à 13:11
Hum... Et elle se base sur quoi pour dire ça, des études par exemple?
Le titre ne m'inspire déjà pas confiance.
Rédigé par : Claire | mardi 20 janvier 2009 à 13:25
Excellent résumé je trouve. Merci à toi. Pour ma part, étant fille hein et mère d'une fille, je pense en effet que le regard du papa est important pour la confiance en soi de la future femme. Sur certains points je suis comme toi un peu dubitative et puis en effet plus facile à dire qu'à faire de rester quelques années à la maison !
Rédigé par : e-zabel | mardi 20 janvier 2009 à 14:27
elle a la recette pour faire de notre fille une femme parfaite wouuahhhh!!!!^^
Rédigé par : méla | mardi 20 janvier 2009 à 14:51
Intéressant ce résumé...qui du coup me donne pas trop envie de lire ce livre. Je trouve que les quelqueq conseils prodigés sont un peu stigmatisant.Et puis, si son livre est seulement basé dur son expérience personnelle, je ne vois donc pas beaucouop de légitimité dans son discours.
Rédigé par : Oum | mardi 20 janvier 2009 à 14:57
pas de fille, que des gars...mais si je devais en faire un troisième, je reve d'une fille
Rédigé par : nadia | mardi 20 janvier 2009 à 17:31
je viens d'acheter ce livre, je me ferai ma propre opinion, mais deja vos commentaires m;annoncent la couleur.. au final, chacun y trouve ce qui l'interesse, et lire un temoignage est toujours positif, non?
Rédigé par : caroline | mercredi 15 juillet 2009 à 23:20