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L'invitée de la semaine: Guillemette Faure

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Guillemette Faure et sa fille en réunion dans les locaux de Rue89
Crédit photo: Audrey Cerdan

Guillemette Faure
est journaliste chez Rue89. Elle a publié plusieurs ouvrages, (voir ici), et est depuis tout récemment mère d'une petite fille. Elle raconte à Maman Travaille ses presque vacances avec Sarkozy, son livre sur la PMA, et ce que la maternité a changé dans son approche du travail... ou pas. Interview.


 Maman Travaille: Avez-vous renoncé à certains choses pour avoir un bébé ? 

Guillemette Faure: Oui, à porter des talons hauts. J'ai peur de tomber avec ma fille dans les bras.

Maman Travaille: Avez-vous pensé, même une minute, à arrêter de travailler après la naissance de votre fille ? Qu'est-ce qui vous a décidé à poursuivre votre activité ?
Guillemette Faure: Oui, immédiatement après sa naissance, je ne voyais pas quel article pourrait être plus important à écrire qu'une couche à changer. Je me serais bien vue rester à la maison à élever ma fille jusqu'à ses 30 ans en vivant aux crochets de mon mari. J'ai changé d'avis quand je me suis rappelée que je ne n'avais pas de mari. 

Maman Travaille: Vous avez vécu aux Etats-Unis (voir son livre La France made in USA): le travail des mères est-il mieux accepté là-bas ou ici ?
Guillemette Faure: Il me semble que c'est plus courant que des femmes s'arrêtent de travailler ou se mettent à travailler à leur compte pendant les premières années de leurs enfants. C'est sans doute lié au fait qu'il n'y a pas de système équivalent à nos maternelles aux Etats-Unis et que les congés payés sont si courts (deux semaines dans certaines entreprises)

Maman Travaille: Vous avez passé un presque été avec Nicolas Sarkozy. Est-il vraiment charmant avec les journalistes, et si oui, où placez-vous la limite entre courtoisie et connivence ?
Guillemette Faure: Non, non pas un été avec Nicolas Sarkozy mais 15 jours dans le même village américain. A part le jour où il est parti à l'abordage d'un bateau de photographes américains en criant des trucs qu'eux ne pouvaient pas comprendre, il avait l'air plutôt content de nous voir, nous les journalistes. Ca devait le distraire. Faut dire que c'était son dernier été avec Cécilia alors c'était pas la fête à la maison.  Pour ce qui est des complexités des relations de Nicolas Sarkozy avec les journalistes qui le suivent de près, je recommande Le Président et moi de Philippe Ridet, un livre plus intéressant que le mien sur le sujet (mais plus cher et avec plus de pages).

Maman Travaille: Maman et journaliste, est-ce compatible ?
Guillemette Faure: Ce serait moins pratique aujourd'hui de partir faire un grand reportage que quand j'étais sans enfant. Cela tombe plutôt bien parce qu'à rue89, on a plutôt plus les moyens de reportage dans l'Essonne que chez les esquimaux. Mais parce que je me doutais qu'avec un enfant, j'aurais sans doute moins envie d'être en balade, j'ai beaucoup voyagé aux Etats-Unis ces dernières années. Depuis que je suis en France, c'est vrai que je voyage moins, mais j'ai découvert d'autres plaisirs, notamment celui de travailler en équipe dans une rédaction.

Maman Travaille: Vous avez publié Un bébé toute seule ? enquête sur le désir de maternité en solo. Qu'avez-vous appris, en travaillant sur ce livre, que vous aimeriez transmettre à d'autres (futures) mères qui se poseraient la question ?
Guillemette Faure: Que dans beaucoup de pays occidentaux (Etats-Unis, une grande partie de l'Europe), la procréation médicalement assistée est accessible aux célibataires et que le monde n'y marche pas sur la tête pour autant. Que beaucoup de femmes surestiment le conservatisme de leur entourage et de la société sur le sujet. Qu'être mère célibataire, pour beaucoup de femmes que j'ai rencontrées, ce n'est pas un destin mais une étape dans la construction d'une famille.

Retrouvez les articles de Guillemette Faure sur Rue89

Commentaires

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Marie-Charlotte

C'est intéressant cette vision des choses. Je ne la partage pas forcément mais c'est toujours bien d'écouter d'autres avis.
Marie-Charlotte

Lily de la boutique

Mais, mais, mais... y'a du nouveau !

zoooeoee

Mon bébé, ma jolie chose. A moi. Ma. La mienne.

une maman fatiguée

J adore la remarque je me serais bien vu rester à la maison, élever ma fille et vivre aux crochets de mon mari... Mais j ai changer d avis parce que j ai pas de mari ....Il pourrait y avoir également une version, mon mari est au chômage, nous ne gagnons pas assez....A mon avis, cette version est bien plus courante que l'on croit....

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