- Refusez toute réunion tardive. Si vous savez que vous devez être à 18 heures tapantes à Clichy, comment pouvez-vous penser qu'une réunion dont la date prévue de démarrage est 17 heures 30, d'une part commencera à l'heure, et d'autre part vous permettra de vous télétransporter à temps ? Si vous l'acceptez, vous n'aurez pas la tête à la réunion, vous serez mauvaise, et sans doute sanctionnée par la suite. Mieux vaut proposer de la remettre au lendemain matin très tôt, ou à défaut de tenir une téléconférence via Skype ou par téléphone dès votre arrivée chez vous ce soir.

- Prévoyez un battement. Surtout si vous avez un long trajet à faire en voiture, ou que vous prenez le RER. Entre les intempéries, les grèves, les impondérables, prévoyez 15 minutes de sursis.

- Si vraiment, vous êtes toujours en retard, déléguez cette mission. Si vous avez les moyens financiers, une étudiante sera sans doute ravie de venir chercher vos enfants à l'école à 18 heures et de les faire jouer jusqu'à ce que vous arriviez, une heure plutôt, moyennant par exemple 120 € par mois. Si vous êtes un peu juste niveau budget, proposez un échange à un parent: la maman de Chloé qui se trouve être votre voisine raccompagne votre petit Luc jusqu'à la porte, où vous arrivez 5 minutes avant lui, ce qui vous fait gagner le temps de trajet école / maison aller et retour. En échange, vous prendrez sa petite Chloé à déjeuner un lundi soir sur deux, car sa maman travaille en horaire décalées. Les combinaisons sont multiples...

- Anticipez tout retard possible en ayant un répertoire digne du BlackBerry d'Obama. Jusqu'à 5 minutes de retard, on appelle la crèche pour les prévenir. Si on est en réunion, on passe un texto à son assistante quand on en a une, ou au papa qui peut très bien faire office d'assistante pour prévenir la crèche ou l'école. Au-delà de 15 minutes, on prévoit une solution d'urgence: d'où l'utilité d'avoir dans son portable les coordonnées d'une voisine, d'une étudiante, d'une mère d'élève, pour qu'elle vous dépanne juste pour cette fois. Le papa étant bien sûr une solution tout à fait efficace.

- Prévenez votre hiérarchie que vous avez un impératif horaire. Si dès le troisième jour de travail, vous filez comme une fleur à 17 heures 30 pile alors que tout le monde travaille jusqu'à 20 heures, ça risque de passer difficilement. Mais fixez des objectifs réalistes: si vous êtes directrice du marketing, vous ne pouvez pas exiger de travailler 3 heures de moins que votre équipe, tous les jours. Donc choisissez un jour ou deux où vous allez chercher vos enfants vous-même, et deux jours ou trois où vous finissez plus tard que d'habitude.

- N'abusez pas. L'équipe de la crèche risque de demander qu'on vous retire votre place si vous êtes tout le temps en retard. D'ailleurs, c'est en général inscrit dans les règlements intérieurs. A l'école, après 5 minutes de retard, on peut confier votre enfant au commissariat. Sans parler de l'humiliation de voir tous les enfants partir et de galérer soi-même une demi-heure. D'un point de vue sécurité, ce n'est pas génial, n'importe qui pouvant venir le chercher en se prétendant son oncle en retard si vous n'êtes jamais là. Enfin, si une nourrice ou assistante maternelle semble plus flexible, l'exagérez tout de même pas: OK pour 10 minutes de retard de temps à autre, éventuellement une demi heure un jour de gros coup de bourre, mais non aux 15 minutes quotidiennes et systématiques, à moins que ce ne soit en accord avec elle et bien sûr, rémunéré: elle n'a pas à faire du bénévolat pour sponsoriser votre carrière.