Facebook, son monde merveilleux, ses "like" et cette sensation d'être toujours accompagné par des gens sympathiques et bienveillants, d'avoir le monde à porter de clic et de pouvoir rencontrer des personnes intéressantes...

Mais sur Facebook, il existe aussi quelques catégories de personnes qui te donnent franchement envie de te pendre ou, a minima, de fermer ta page Facebook pour toujours et de résilier ton abonnement Internet. Panorama subjectif:

1/ L'aigri-rabat joie

Quoi que tu postes, il ou elle a toujours une critique à faire. Une photo de ton enfant qui vient de naître ? "Faut être dingue pour faire des gosses". ou "Elle est à l'envers" ou "Il a la jaunisse ?" Tu postes "Youpi, c'est une fille !" Il te répond un couplet sur "Ah et si c'était un garçon alors, hein hein hein ?" ou te dit que, elle, on pensait qu'elle aurait une fille et en fait elle a eu un garçon.

Quand 17 de tes contacts te félicitent pour une bonne nouvelle, en réponse à des statuts comme "tumeur enlevée !!!" ou "on a aperçu mon beau-frère au 20h de France 2!" il répond "bof" ou "tu te la pètes hein ?". "L'aigri-rabat joie a toujours une anecdote personnelle si possible glauque ou sinistre à raconter. Il surveille les statuts un peu joyeux pour les pourrir systématiquement. C'est un genre de police du bonheur.

Exemple:

Votre statut: "Je suis contente, j'interviens à une conférence sur les poireaux-pommes de terre le 10 décembre prochain."

Son commentaire: "Tu te la racontes hein ? " ou "Les poireaux-pommes de terre ? Pas de quoi être fière, moi j'organise un meeting sur les carottes et leur utilité dans la cuisine bolivienne."

Impossible d'échapper au phénomène Megamind, si vos enfants ont des copains, que vous traînez dans les magasins de jouets ou que vous avez acheté un Happy Meal dernièrement (allez-y jetez moi des tomates bio) vous l'avez forcément vu: ce bonhomme bleu méchant mais en fait non, dont l'équipe de tournage s'est déjà illustrée avec les excellents Shreck, est partout.

Mais faut-il vraiment aller le voir ? Et à quels enfants de quels âges Megamind est-il destiné ?

Le nouveau slogan de la RATP, visible depuis quelques temps déjà, serait donc "Rame Avec Ta Poussette !" Ce jeu de mot bien trouvé est du très bon blog Ma Poussette à Paris.

Et les blogs dits "de maman" se déchaînent à ce sujet depuis quelques jours ! En cause ? Une campagne de la RATP qui invite les parents à "plier la poussette et à porter leur bébé au bras" pour ne pas prendre trop de place dans le bus. On rembobine, vous avez bien lu !

Visualisez le tableau: vous, gelée après 12 minutes d'attente du bus sous la neige (vous avez renoncé à prendre le métro en poussette, impossible de passer le portillon puis d'aller quémander une ouverture de porte puis de descendre les 287 marches en portant la poussette sur la tête) voyez un bus arriver. Enfin ! Vous allez vous mettre au chaud et d'ici une demi heure vous serez chez vous et donnerez un bon bain au bé.. ah non en fait.

Parce qu'il est primordial de parler 2011 en 2011, voici un guide de conversation fort utile en milieu hostile.

Ces mots qu'on laisse en 2010

Décalé

Trop de décalé tue le décalé. Initialement destiné à désigner un ton à part, hors des normes habituelles, en décalage donc, le mot "décalé" a fini par devenir branchouille. On le trouve dans 99% des cahiers des charges de plans de communication ou de médias et d'absolument tout ce qui tente de suivre la tendance. (TV, magazines, blogs, même votre cousine vous apprend qu'elle va ouvrir un charcutier-traiteur "décalé" à côté de Marseille, parce qu'il y aura aussi des légumes) Mais quand tout est décalé, plus rien n'est décalé.

En 2011, on pourra utiliser le mot "décalé" pour justifier une erreur ou une absurdité en prétendant que c'était volontaire. Exemple: "Marlène, vous avez mis en ligne un papier sans aucun accent, c'est normal ?" Réponse: "Oh oui, c'est décalé.C'est un choix éditorial, en fait." Autre exemple: "Mais Jean-Mouloud, que fais-tu avec ta langue dans la bouche de Sophie, ma meilleure amie ?" Réponse: "Non c'est pas ce que tu crois, on teste une forme d'amitié décalée."