Parmi les perdants du meilleur des mondes... Gunter Wallraff
Quand on fait remarquer à Florence Aubenas qu'elle utilise une méthode (l'immersion) de journalisme éculée, elle répond "Non, j'utilise la méthode de Gunter Wallraff". Après avoir dévoré le livre de Florence Aubenas, j'ai donc lu celui de son mentor, "Parmi les perdants du meilleur des mondes" Il y a 25 ans déjà, Gunter Wallraff signait "Tête de Turc", une enquête dans laquelle cet Allemand bon teint se grimait en Turc pour mieux appréhender le racisme de la société Allemande.
A la différence de Florence Aubenas, qui romançait avec une unité de lieu et de temps, l'auteur de Parmi les perdants du meilleur des mondes a choisi de raconter sous forme de reportages ses différentes expériences: une par chapitre. Employé dans un centre d'appel et ses méthodes dignes d'un travail à la chaîne, jeune Noir à la recherche d'une studette, "Barista" chez Starbucks Cofee et ses méthodes de management qu'il qualifie de sectaires, chaque emploi précaire est passé au crible.
On y apprend par exemple que vendre des petits pains moisis sans respect de la chaîne du froid est un mode de commerce classique chez Lidl, ou que chez Starbucks, la majorité des employés sont salariés à 19heures 40 par semaine car au-delà de 20 heures, la cotisation à une sécurité sociale digne de ce nom est obligatoire.
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