VITE DIT   Ce n'est pas pour vous raconter ma vie, comme Ziggy (quoi que) mais sur le site Maviepro dont je vous ai déjà parlé, depuis hier, on peut lire "La chronique de l'homme". Une chronique qu'on retrouvera a priori, si j'ai bien suivi, tous les jeudis, et fort bien écrite par un jeune (?) homme qui a le double mérite d'être le père de ma fille et de partager sa vie avec mon ordinateur et moi depuis presque 7 ans. Sous vos applaudissements.

Mauvaise fille, mauvaise mère, mauvaise femme, mais quelle écrivain ! Je suis une fan inconditionnelle de Justine Lévy. Je la trouve intelligente, intéressante, j'aime sa façon d'égratigner les figures intouchables, j'aime son style, unique, intime, confidentiel, ponctué de réflexions personnelles,tantôt extrêmement soutenu, tantôt tout à fait vulgaire. Et puis, vous le savez, j'aime les histoires de famille, parce que je m'y reconnais, Pardonnez-moi de Maïwenn, Un heureux événement d'Eliette Abecassis, et plus que cela, c'est l'objet du livre que nous sommes en train d'écrire, mon associé et moi-même. Dès sa sortie, je me suis ruée dessus et je l'ai lu en moins d'une journée chrono, parce que je n'ai pas réussi à m'en détacher. Qui ne se reconnait pas dans ce portrait d'une écorchée vive, qui tente de se remettre de tout, qui intellectualise à outrance, qui relate avec presque trop de franchise la cruauté des relations humaines, entre un père dont on sent qu'elle se retient de parler, une mère totalement indigne, une fille pour laquelle elle ne sait pas quoi représenter et un compagnon à l'infinie patience, à l'agaçante patience... Je vous glisse un mini-extrait, cliquez sur l'image pour le lire, vous m'en direz des nouvelles. C'est le livre le plus émouvant que j'ai lu depuis très longtemps. Si la fin ne vous fait pas verser une larme, c'est que vous n'avez pas de coeur ! :)

Brigitte Grésy: Je crois beaucoup dans le rôle des politiques publiques que ce soit pour la parité politique, l'égalité professionnelle ou la lutte contre les violences. De nombreuses mesures sont à prendre par les pouvoirs publics, y compris pour améliorer :les modes de garde et pour mieux impliquer les pères dans le soin et l'éducation des enfants. Mais je pense aussi que pour lutter contre les stéréotypes et tous les clichés qui infériorisent les femmes dans le monde du travail, une vigilance personnelle est nécessaire pour les objectiver et se mettre en mouvement pour y résister. L'essentiel est  de sortir de soi toutes ces petites blessures qui nous affectent, de ne pas s'en sentir responsables ni coupables.