" Comment ça se passe, la rentrée en école maternelle ? " demande une amie. Le papa répond: " Elle a beaucoup pleuré, mais je lui ai expliqué qu'on était obligé d'y aller et que c'était mieux pour elle de faire ses activités de son côté, que l'école était sécurisée, tout ça... J'espère qu'elle a compris. Par contre ma fille, elle, elle est ravie !" Vous l'aurez compris, le papa parlait de la maman.
Le baby-blues de l'écle maternelle, kesako ?
A priori si vous êtes sur Maman Travaille, le baby blues, vous connaissez au moins de nom. Pour un millier de raisons (épisiotomie fraîche, nuits entrecoupées de réveils, perte de toute intimité de couple, chute des hormones, allaitement foireux, souci de santé du bébé, vergetures fluos...) la maman déprime après la naissance de son bébé. La raison le plus invoquée par les spécialiste est la "défusion": avant l'accouchement, maman et bébé ne formaient qu'une seule et même personne. Après, ils sont deux, le ventre de la maman est tout vide et un sentiment de solitude s'abat sur elle.
Eh, bien ! C'est un sentiment comparable qu'on éprouve pour l'entrée à l'école maternelle. D'abord, vos nuits seront entrecoupées par les cauchemars d'autrui (et là je ne parle pas forcément de l'enfant, mais du papa: réveil à 3 heures du mat en sueur, "J'ai fait un cauchemard horrible ! Un garçon était amoureux de ma fille ! Heureusement à la fin il se faisait tuer par un dragon" - sourire paisible, se rendort - la maman s'interdit de se relever pour lire en cachette "Oedipe, toi-même" de Marcel Rufo)
Même si vous avez prononcé 217 fois par jour les trois dernières années la phrase "Vivement qu'elle aille à l'école", vous n'y pouvez rien, vous êtes déprimée, triste, malheureuse. Une femme c'est pleine de contradictions comme dirait la philosophe Emilie NefNaf.