Bébé de 15 jours défenestré à Toulouse: qui s'étonne ?
Un petit bébé âgé de 15 jours a été retrouvé, jeté par la fenêtre par sa mère, à Toulouse. D'après les témoignages entendus par France 2, la jeune mère habituellement "calme et équilibrée" aurait fait une grave dépression post-partum et serait dans un état très grave. Elle a été conduite en hôpital psychiatrique.
Mais peut-on vraiment s'étonner de ce sinistre fait divers ? Quand on vire les mères quelques jours après leur accouchement, pour des raisons budgétaires, sans même un conseil d'éducation ou un numéro de téléphone où appeler en cas de détresse ? Quand on ferme les maternités et les services de gynécologie ? Quand on coupe les vivres aux centres de PMI, protection maternelle et infantile ?
Les futures et les jeunes mères sont victimes d'une politique low-cost à tout niveau: éducation, santé, mode de garde, la pression qui pèse sur leurs épaules est insupportable et surtout, aucune aide ne leur est proposée.
A quand un réel suivi médical mais aussi psychologique pour les jeunes accouchées ? A ce jour, le seul élément dont on dispose dans cette affaire est que la mère était seule à son domicile, son mari, médecin, étant au travail. Vers qui aurait-elle pu se tourner ?
On sait que la dépression post partum existe, on sait qu'elle est diagnostiquée chez 15% des jeunes mères environ et toucherait en réalité beaucoup plus. Pourquoi rien n'est-il fait pour prendre en charge cette douleur, afin de sauver des mères et des enfants ?
Commentaire de Pascale
Je lis ci-dessus bien des commentaires indignés qui sentent le manque d'expérience et de compassion... Qu'elle me jette la première pierre, celle qui n'a jamais eu envie de jeter son bébé par la fenêtre ! Cette malheureuse mère ne serait sans doute pas pas passée à l'acte si les maternités avaient une politique de prévention de la dépression post-partum.
Et ça, c'est pas près d'arriver en effet, non seulement par manque de budget Marlène, mais aussi en raison d'une certaine étroitesse d'esprit ambiante... je suis navrée de lire tant de jeunes femmes qui recrachent des poncifs qui disent une société où la maternité est tellement sacralisée qu'on en perd de vue l'humain, tout simplement.
Elles manquent aussi singulièrement d'honnêteté, celles qui oublient les larmes qu'elles ont pleuré en se disant qu'elles n'y arriveraient jamais -pour la plupart d'entre nous, cela arrive 3 ou 4 jours après la naissance et cela passe en quelques jours, mais pas toujours et que je sache, cela n'a pas de lien avec la profession du père, le nombre de copines ou la région habitée.
Moi je me demande si cette jeune mère n'aurait pas été entourée de gens tenant ce genre de discours que je lis ici...