D'après Rachel, quand on a peur que les baby sitters maltraitent nos enfants, on a besoin d'une séance de psychothérapie collective. C'est peut-être vrai, toujours est-il que la peur est là, et que la peur n'évite pas le danger. Alors quitte à passer pour une psycho-sociopathe, voici quelques trucs pour vérifier que Mary Poppins ne se soit pas transformée en seigneur des anneaux pendant votre absence.

Touchez la télé. Il ne s'agit pas de télépathie, mais de vérifier la température de la télévision. Machine électrique, plus elle a servi, plus elle est chaude. Si elle est brûlante alors que Nanny Poppins vous a dit avoir lu et joué toute la soirée, il y a un problème...

Une jolie opportunité que j'ai pu découvrir sur 1001 femmes: Enfant magazine propose aux parents d'écrire eux-mêmes l'histoire du soir pour les enfants. Seules contraintes: votre histoire doit mettre en scène des enfants entre 3 et 7 ans et l'action doit se dérouler dans un cadre estival.

Aurélie a la belle vie. A 35 ans, cette responsable qualité maman de deux petites filles peut travailler l'esprit tranquille. Ses filles sortent de l'école à 16 heures 30, et c'est la mère d'Aurélie qui va les y chercher. Elle les ramène à la maison et les garde jusqu'au retour d'Aurélie, vers 19 heures en général, plus tard quand elle décide de faire un afterwork au bar avec ses collègues. Un week-end par mois, elle laisse ses enfants chez les parents de son compagnon et s'évade pour un week-end, ou en amoureux, ou entre copines. "Sinon, je reste à la maison et je fais le ménage tranquille, une grasse matinée, une expo..." Consciente de sa chance, Aurélie s'étonne tout de même que ses amies mamans ne puissent pas suivre.

Comme Julia, 28 ans, commerciale. "Mes parents sont divorcés. Mon père vit en Grèce avec sa nouvelle épouse et je le vois assez peu, il a vu mon fils deux ou trois fois en deux ans, pas plus. Ma mère vit à Grenoble et moi à Nantes, donc au quotidien c'est assez difficile. Les parents de mon mari sont à Nantes, près de chez nous, mais ils travaillent énormément. En fait, ils nous ont carrément dit qu'ils n'avaient pas envie de jouer les baby sitter..." 

C'est amusant (enfin, amusant...) de voir que plusieurs personnes d'horizons différents partagent le même point de vue. La semaine dernière, une conversation avec des clients sur le thème des enfants nous amène à nous retrouver sur un constat: les petites-filles chanteuses-sexy, c'est limite pédophile.

Quand une enfant de 11 ans chante "teste-moi, déteste moi, frappe-moi..." ou qu'une autre de 13 ans chante "je donne ma langue au chat" en se caressant ostensiblement, ou encore qu'un concours de Mini-Miss demande aux petites filles de défiler en maillot de bain avec rouge à lèvres, ce n'est pas mignon, c'est glauque.

Hier, sur Facebook, suite à un article lu sur Les Nouvelles News, un débat faisait rage: le viol ou la pédophilie sont-ils conditionnés par la société ? (images de petites filles sexuées dans les médias, caution des pubs mettant en scène des filles de 14 ans présentées comme des femmes, etc.)

Et ce matin, je lis (toujours sur Les Nouvelles News) qu'une marque de vêtements pour enfants vient de retirer de la vente... des soutien-gorge rembourrés pour petites filles !

Au secours... Suis-je réactionnaire ?