- Maman, je pars en vacances avec Papa ce soir, toute seule. Toi tu restes là. Mais si tu veux tu peux inviter des copines...

- Maman, t'es merveilleuse. Je veux être toi. Et papa sera mon amoureux.

- Maman t'es pas encore belle là. Tiens du maquillage...

- J'ai des beaux yeux. Les mêmes yeux que Papa. Papa il a des yeux maaagnifiques.

- Bon, on joue, toi t'es la petite fille, moi je suis la maman. Mon nounours c'est Papa.

- Papa, tu viens on va se coucher ? Non pas toi Maman, toi tu restes sur le canapé.

- Désolée Maman, y'a plus de place pour toi. Papa, tu peux dire à Maman qu'il y a plus de place pour elle ?

Toute ressemblance avec une petite fille existant ne serait que purement fortuite.

Lu dans Elever Bébé de Marcel Rufo et Christine Schilte: " La mauvaise gestion d'un Oedipe par les parents est à l'origine de la plupart des troubles du comportement de l'enfant, une fois devenu adulte." Tu la sens, la pression ?

Tout a commencé avec un courrier: L'Adjointe au Maire se désole mais nous informe, chers parents, que la crèche sera fermée la journée du jeudi 11 pour cause de grève.

En deux ans et demi de pratique, c'est la première grève de la crèche. Puis on apprend qu'à Marseille, Lille, Caen, Nantes, Macon, Lacanau, c'est la même histoire; la crèche est fermée. Chacun sait que la grève, ça n'arrange pas les parents: au menu, des disputes conjugales ("J'ai déjà pris la journée enfant malade, t'as qu'à prendre cette journée grève ! - Non mais moi je travaille ! - Mais moi aussi !") et au final je mettrais ma main à couper que dans 95% des cas ce sont les mamans qui vont devoir appeler le bureau en minaudant "désolée, je ne peux pas venir..." Mais c'est un autre débat.

Véronique Darmangeat est consultante en lactation: une denrée rare. Pour ma part, déprimée par un allaitement disons-le, foireux, je n'ai trouvé aucune consultante en lactation disponible à la naissance de ma fille, en été. J'ai donc obtenu un rendez-vous... fin septembre. Le temps que le rdv arrive, j'avais laissé tomber et arrêté d'allaiter. Entre autres choses à cause de ce fameux RGO.

Alors quand Véronique Darmangeat, qui anime par ailleurs le blog Lactissima, a proposé de réaliser un article de conseils sur la conciliation allaitement / RGO pour Maman Travaille, j'ai accepté avec joie. Il ne s'agit pas de relancer le débat allaitement / biberon, puisqu'il est acquis pour les lectrices de Maman travaille que chacune fait ce qu'elle veut / peut, il s'agit juste de donner quelques clés aux jeunes mamans démunies devant ce phénomène de plus en plus courant. N'hésitez pas à donner vos impressions et à partager vos propres trucs ! La parole à Véronique...

On parle de reflux gastro-œsophagien (RGO pour les intimes) lorsque les habituelles régurgitations d’un bébé s’accompagnent de différentes joyeusetés : anémie, vomissements sanglants, impossibilité d’avaler, douleurs importantes avec spasmes œsophagiens, stagnation staturo-pondérale, irritabilité, problèmes respiratoires, troubles de l’alimentation (refus de manger avec pleurs ou au contraire un bébé qui veut téter en permanence, un enfant agité pendant les tétées), épisodes d’apnée et de cyanose, troubles importants du sommeil, pleurs fréquents et inconsolables, étouffements, malaises, perte de connaissance et j’en oublie surement.