Des concours sont régulièrement organisés par des sites web ou des magazines pour gagner "la photo de votre bébé en une". Quand ma fille était nourrisson, on m'a proposé de l'inscrire en agence et de la faire poser pour des pubs: Non pas qu'elle soit magnifique (enfin si, elle est magnifique, en toute objectivité, là n'est pas la question) mais surtout, elle correspondait aux critères recherchés par ces agences: Pour jouer des rôles de nouveaux-nés, les directeurs de casting sont en peine: La législation française n'autorise les bébés à tourner ou poser qu'à partir de 3 mois, âge ou la plupart des bébés sont déjà ronds et ont des cheveux abondants: pas crédibles ! Or, ma fille n'avait toujours pas un cheveu à 3 mois, et elle pesait toujours 3 à 4 kilos et quelques...Idéal pour se faire passer pour une nouveau-né. A priori, j'étais plutôt contre: Quand on pense aux affreux bébés-stars qui finissent par faire un procès à leurs parents (syndrome Jordy) ou drogués à 12 ans, alcooliques à 13 et nymphomanes à 14 (syndrome Drew Barrymore) ça ne fait pas très envie.

Faut-il se réjouir ou s'attrister ? Une nouvelle tendance fait fureur, celle des grand-parents de remplacement. Quand j'étais enfant, les grand-parents jouaient un rôle important dans la vie des enfants: Même si nous n'habitions pas la même ville, ils prenaient toute la place disponible. Mes camarades de classe étaient attendus à l'heure des mamans par "Mamie Tutu", c'était "Pépé" qui venait aux réunions de parents, et le lundi, il n'était pas rare que nous nous racontions les déjeuners dominicaux cuisinés par les grand-mères. Même si les miens étaient "en province", nous allions au minimum une fois par an en Corse chez mes grand-parents paternels, et gardions des contacts réguliers avec mes grand-parents maternels. Quelles notes nous avions, comment s'appelait notre amoureux du moment, quel était notre livre préféré, même les plus lointains grand-parents de mon enfance le savaient. Il semble qu'en 2009, ce soit très différent...

A l’arrivée de ma fille, je n’avais clairement pas envie de reprendre le travail et la confier surtout à une autre personne (la nounou). J’ai donc repris le travail en sa compagnie, en gardant un enfant au domicile des parents. J’ai très vite été confronté à un problème. J’avais clairement du mal à trouver une famille qui soit en accord avec ma parentalité. L’écharpe, les couches lavables, répondre aux pleurs du bébé, le nourrir à la demande… étaient autant de choses qui étaient mal perçues par les parents.