Après réflexion longue et nourrie, des délégué-es de l'association Maman travaile ont souhaité partager ce communiqué sur la réforme des allocations familiales, et notamment de la PAJE.
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La Ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a annoncé avec le secrétaire d'Etat au budget la baisse de la prime de naissance (900 euros environ à 300 euros environ) à partir du deuxième enfant; et de l'aide pour l'emploi d'une assistante maternelle ou d'une nourrice de 20%.
Cette baisse induirait de nombreuses difficultés pour les classes populaires; mais aussi et surtout pour les classes moyennes et les familles dont les deux parents travaillent.
La prime de naissance ne sert pas qu'à "acheter du matériel" comme cela a été dit dans un communiqué.
Elle contribue parfois à payer les frais liés à l'accouchement (dépassements d'honoraires, sage femme libérale, accouchement à domicile, préparations non remboursées à la naissance, chambre individuelle, etc) se substituant ainsi à la sécurité sociale, qui ne rembourse pas la totalité de l'accouchement.
En outre, alors que 2 couples sur 3 divorcent dans les grandes villes et que le nombre de familles monoparentales ou recomposées explose, on peut s'interroger sur le concept de "deuxième enfant": si Madame a déjà un enfant mais que c'est le premier de Monsieur ?
Par ailleurs, nous ne vivons pas dans La Petite Maison dans la Prairie: si l'aîné a 12 ans et qu'un bébé vient de naître, sommes-nous sensées mettre les baskets taille 39 de l'ado au bébé ? Ou devrions-nous conserver 12 ans nos poussettes et nos biberons (les normes ayant changé entre temps) ?