Elisabeth Badinter, je vous aime ! (2/2)
Lorsqu'une amie jeune maman m'a surprise, il y a quelques temps déjà, en flagrant délit de stockage de petits pots (note pour plus tard; fermer les placards et disposer des pelures de carottes sur la table pour la prochaine visite) je me suis sentie comme attrapée en plein aveu d'échec. Comme si un énorme buzz rouge "vous êtes la maman faible, au revoir" était apparu au dessus de ma tête. Oui, je suis munie d'un fameux "babycook" et j'ai volontiers préparé quelques plats maisons à ma fille, avec l'aide d'ouvrages spécialisés ("la cuisine des bébés", "je nourris mon bébé", "mon bébé babycooke" etc)
Mais contrairement à mes collègues mamans qui annonçaient fièrement qu'elles avaient "2 enfants, portés, allaités, cododotés, coucheslavablisés" dans leurs signatures de forums, j'utilisais surtout avec joie les petits-pots-pleins-de-conservateurs les soirs de semaine quand, vers 20 heures, je n'avais qu'une envie: dormir et qu'une perspective: retourner travailler. La honte.
Quand ma fille est née, il y a bientôt 3 ans, j'avais de très petits moyens financiers et j'étais tout le temps épuisée. Sans entrer dans les détails comme toutes les jeunes mères, je me trouvais nulle sur tous les plans et plus je cherchais des moyens de souffler un peu, plus je me trouvais nulle. (vous connaissez ça: l'unique samedi où vous décidez d'aller chez le coiffeur pour vous faire une tête un peu humaine, vous avez une montée de lait, donc vous rentrez chez vous, vous culpabilisez d'être sortie mais vous regrettez déjà d'être rentrée;...)
Dans ce contexte, le discours ambiant sur le mode "elle porte des couches jetables ? c'est un crime contre l'humanité !" lancé par des amis trentenaires nullipares en sirotant leur jus de goyave équitablo-bio à la terrasse d'un café, dans leurs vêtements de lin impeccables, ou les "nous, nous ne donnons que des petits pots bio locavore de l'AMAP du coin à Lou, c'est mieux pour elle et ce n'est que 12 € l'un" affirmé avec une grimace en direction de mon Blédina-bébé par de tous nouveaux jeunes parents au pouvoir d'achat bien supérieur au mien, ou encore les "tu n'allaites plus ton bébé ? mais, déjà ? elle n'a pourtant que 18 mois... ce serait meilleur pour elle. moi j'ai pris deux ans de congé juste pour ça, tiens regarde..." me donnaient envie de leur jeter le contenu de mon tire-lait à la figure.
Cette tyrannie de la "bonne maternitude", pour parler comme Ségolène Royal, cette difficulté à concilier la vie professionnelle où tout le monde se fout que vous n'ayez dormi qu'une heure sur le canapé pour cause de cododo - et ils ont bien raison de s'en foutre - et la vie de famille quand vous n'êtes qu'une paire de seins et un périnée en réhabilitation, qui est au coeur des enjeux du nouveau féminisme, si je comprends bien le propos d'Elizabeth Badinter. Car cela va de soi, l'allaitement, la confection de purées maisons et l'entretien des couches incombe... aux mères !
On me rétorquera que ces mouvements extrémistes du maternage sont "des minorités", mais je partage l'avis d'Elisabeth Badinter sur leur pouvoir de nuisance: au lieu de décider que chacune peut faire ce qu'elle veut, j'ai eu le sentiment toute ma grossesse et tout l'après d'être épiée, jugée... allez faire un tour sur le forum "mamans nature" de Magicmaman, ou sur le forum "accouchement" de Doctissimo et évoquez des biberons ou un accouchement avec péridurale: oh my god. Sur Ecotidien, quand j'ai eu le malheur d'écrire un article sur le maternage (en disant que c'était économique, mais tout de même un peu galère sur certains points) ce sont 1500 femmes qui sont venues me traiter de tous les noms pour avoir osé dire que, peut-être, la mooncup ce n'était pas la panacée... (je ne trouve plus mon article sur maman travaille à propos du test effectué)
Aujourd'hui, affirme-t-elle, il est admis que les femmes travaillent, mais il est surtout admis qu'elles doivent être des mères parfaites, faire passer le bien être de leur bébé avant tout et renoncer à la recherche du bonheur hors de la maternité: dans leur vie amoureuse, dans leur carrière, avec leurs amis... Elisabeth Badinter n'apporte pas de réponses toutes faites, et c'est ça qui me plait: dans son discours, je ne vois pas de dogme. Elle ne se prononce ni pour ni contre quoi que ce soit, elle met simplement en garde les mères d'aujourd'hui sur ce qu'elle appelle "la tyrannie" de la mère parfaite, et avertit les jeunes mères au foyer qui cessent de travailler du danger qui les guettent. Elle ne fait pas comme NKM qui, malgré son talent sur bien des points, a eu la fraîcheur de proposer une "taxe sur les couches jetables". Donnez-moi son salaire et son personnel de maison, et moi aussi j'utilise des couches jetables ! J'embauche même une cuisinière pour le babycook...
Sur le non-travail des mères, elle rappelle qu'1 couple sur 3 divorcera et qu'il reste très difficile pour une femme de 35 ans avec 10 ans d'inactivité de trouver un emploi, sans parler des aspects financiers (s'endormir avec un homme qu'on n'aime pas parce que c'est lui qui paye le loyer, se retrouver SDF suite à un divorce quand on est sans ressource, s'apercevoir à 60 ans qu'on ne touchera pas de retraite, etc) Elle ne stigmatise pas les mères au foyer qui font ce choix, elle remplit simplement son devoir de féministe en disant: attention à vous, mesdames !
En revendiquant son "droit à être une mère médiocre", en ne se positionnant pas comme un modèle à suivre, en appelant les femmes à se rebeller contre toute forme d'aliénation, en expliquant que l'instinct maternel n'existe pas (je partage ce point de vue et le développe dans J'aime ma famille, dans le chapitre ironiquement intitulé "Ce qu'il y a de plus doux, après une maman") Elisabeth Badinter envoie un souffle d'air frais sur les jeunes mères que nous sommes et nous oblige à ne pas nous reposer sur nos acquis. Ses théories sont très contestées, surtout évidemment par les religieuses du maternage (et Dieu sait qu'il y en a) dont la virulence dans les propos contre les "non-maternantes" dénotent plus du prosélytisme que de la tolérance qu'elles prônent pourtant) mais son livre le mérite de lancer le débat.
Mais attention à ne pas tomber dans l'excès inverse et à stigmatiser les femmes qui choisissent d'allaiter: de leur propre confession, un allaitement "réussi" est un pur moment de bonheur, de même qu'une nuit passée avec son bébé, ou une semaine de vacances avec ses enfants. Simplement, écoutons Elizabeth Badinter et admettons qu'il n'existe pas UNE façon de faire, la notre, mais autant de façons de faire que de mères: méditons pour finir cette phrase démago à souhait mais bien pratique pour nous toutes, trouvée sur un forum: "il n'y a qu'une seule meilleure maman au monde, et c'est chaque bébé qui l'a".
Pour tout le reste, faisons comme nous voulons ou plutôt, comme nous pouvons... non ?
J'aime beaucoup ton billet car je me retrouve bien dedans.
J'ai allaité, j'ai porté en écharpe, j'ai accouché sans péridurale mais j'ai donné du blédichef, j'ai utilisé des couches nocives pour l'environnement et j'ai chauffé le biberon au micro-ondes...
Bref, je vais comme bon me semble, je prends ce qui m'intéresse et je n'ai pas envie qu'on ne dicte ma conduite.
Je respecte les choix de chacune.
Comme tu dis, on fait comme on peut!
Rédigé par : MissBrownie | lundi 22 février 2010 à 14:05
Tout pareil !
On fait comme on peut !
Et en tant qu'ecobo j'ajouterai que les petits pots industriels sont soumis à des règlementations très strictes qui équivalent souvent les exigences des "bios" en terme de conservateurs etc...
Rédigé par : Blandine | lundi 22 février 2010 à 14:13
Voilà la deuxième partie... aussi bien que la première, voire mieux parce que le message est unique: "soyez-vous même".
On est d'accord.
Rédigé par : Claire | lundi 22 février 2010 à 14:16
Finalement, je pense que toutes les mamans se retrouvent sur beaucoup de points de ton article!
Moi, j'ai décider de prendre mon CPE et c'est le meilleur choix que j'ai fait de MA vie; mais je parle de ma vie perso. Je me sens bien mieux dans mes baskets aujourd'hui.
En fait le plus difficile quand on devient maman, ce n'est pas de prendre soin de ses enfants (quoique tu en dises, je pense que c'est instinctif), mais c'est de faire abstraction de tous les avis et "gentils conseils" des uns et des autres.
Que chacun balaie devant sa porte.
Et ta petite phrase de fin est peut être démago, mais elle est bien mignonne et je la trouve bien vraie(demande à ta fille qui est la meilleure maman ;))
Rédigé par : Quedubiocom | lundi 22 février 2010 à 14:27
"il n'y a qu'une seule meilleure maman au monde, et c'est chaque bébé qui l'a": ça pourrait être ma devise !
Rédigé par : Oum | lundi 22 février 2010 à 14:32
"elle rappelle qu'1 couple sur 3 divorcera et qu'il reste très difficile pour une femme de 35 ans avec 10 ans d'inactivité de trouver un emploi, sans parler des aspects financiers (s'endormir avec un homme qu'on n'aime pas parce que c'est lui qui paye le loyer, se retrouver SDF suite à un divorce quand on est sans ressource, s'apercevoir à 60 ans qu'on ne touchera pas de retraite, etc) Elle ne stigmatise pas les mères au foyer qui font ce choix, elle remplit simplement son devoir de féministe en disant: attention à vous, mesdames !"
pourtant, quand on leur en parle, ca ne semble pas les interpeler... mais bon...
pour ma part, j'ai adoré biberoné (surtout quand bébé prend seul son bib), je maitrise aussi bien la cuison vapeur que le réchauffage du petit pot, j'ai cododoté de force et contre mon gré (car mon ainé ne dormait pas sans ça et que j'avais besoin de dormir), j'ai porté en écharpe et lavé les couches de ma fille... Et j'ai meme des chaussures à semelles souples !
J'ai beaucoup aimé ces deux billets (et pourtant j'en ai lu dernièrement sur elle). Je pense que je vais lire son livre
Rédigé par : la maman de Guillaume | lundi 22 février 2010 à 15:07
je me répète mais sur quelle planète vis tu??
Sur la mienne les femmes qui allaitent, cododotent, cuisinent pour bébé etc se sentent aussi nulles que tu as pu le ressentir elles sont ultra mal vu par leur entourage se sentent seules au monde car la représentation de la femme à la télé , magasines pub etc leur renvoi une image très négative d'elles même.
D'ailleurs ici, personne n'ignore que les petits pots c'est mieux que les préparations maisons parce que "au moins cela ne traine pas 15 jours sur l'étal du marché et que les normes sont encore plus stricte que les normes légumes bio et que dans tous les cas à la maison on ne peut pas avoir la machine qu'il faut pour une super cuisson trop douce à la vapeur."
sur ma planète la femme parfaite c'est la wonderwomen son super tailleur et son magnifique brushing qui boit du café toute la journée et travaille dans la com dans un super bureau avec vue sur la ville et passe un coup fil à sophie la babysiter pour savoir si elle a bien donné son bléditruc à lili à l'heure parce qu'elle a encore une réunion et va rentrer tard ce soir. quand à la femme au foyer ce n'est qu'une pauvre fille asservie d'une autre époque.
Sur ma planéte c'est le fait d'être pleinement satisfaite de son rôle de mère "comment toi qui aimais tant aller au ciné, toi qui mais cela ne te manque pas mais tu ne te sens pas diminuée ??????" ben nan pas pour l'instant au contraire.
tu recommandes d'aller faire un tour sur la section "maman nature" du forum magic maman pour se faire une idée mais quel en est l'intérêt? ce n'est qu'une section de ce grand forum et si tu vas dans toutes autres partie du forum cela sera l'inverse sinon je n'y ai jamais rencontré de problème par rapport à la péridurale on y entend juste que ce n'est pas obligatoire et que pour certaines c'est possible sans (pas pour moi)il y a des intolérantes dans chaque partie de ces forum pas spécialement là bas
maintenant c'est vrai qu'il y a des malades qui se prennent pour des gourous mais bon elles prêchent en vase clos et il n'y a qu'à quitter le forum pour ne plus les entendre.
moi je dirais juste tout l'inverse de ce que tu dis à savoir " on vient de subir de tyrannie de la femme parfaite qui bosse contre cette pauv fille au foyer qui est coupable de tous les troubles psychologique de la planète parce que ses enfants sont traumatisé d'avoir dormi avec elle et bu au sein, on entend enfin un autre discours mais attention à ne pas tomber dans l'excès inverse.
Cela dit prenant la boucle à l'envers on se rejoint "à chacun fait ce qu'il veut mais surtout ce qu'il peut".
Rédigé par : maureen | lundi 22 février 2010 à 15:25
@ MissBrownie: oui, on a un pied sur chaque rive :) comme beaucoup de mères je crois !
@ Blandine: ah bon ? c'est marrant, je ne savais pas tiens ! j'achète souvent des petits pots bio, mais je n'en fais pas un dogme et c'est surtout parce que j'habite au dessus d'une boutique bio! mais c'est amusant de savoir que les critères sont en fait les mêmes !!
@ Maureen: tu as le droit d'être énervée et limite celui de m'en vouloir personnellement même si je ne comprends pas bien pourquoi, mais pas celui d'être désagréable. "sur quelle plante vis tu" c'est moyen comme apologie de la tolérance, non ? :)
@ Claire: exactement ! be yourself ! c'est le nouveau slogan des femmes :)
@ Qedubio: comme c'est vrai ! quand tu as un bébé, tout le monde te dit comment faire !!! "il a pas froid, il a ceci, cela.." chacun a une expérience personnelle qu'il essaye de t'imposer... insupportable.
@ Oum: oui c'est chou, n'est-ce pas ?
@ la maman de Guillaume: je suis bien d'accord avec toi ! quand je vois le nombre de femmes de 40, 50 ans qui se retrouvent à faire de la mise en rayon dans les magasins à leur âge parce qu'elles n'ont pas d'expérience et qu'elles viennent de divorcer, ça me fait de la peine pour elles. c'est important qu'on puisse dire et entendre ça... ce n'est pas insulter les FEMMES au foyer, c'est critiquer ce système.
Rédigé par : Marlène (Maman Travaille) | lundi 22 février 2010 à 15:35
Premier commentaire je crois, mais je lis régulièrement vos articles que je trouve très intéressants.
Je ne suis pas maman, je m'interroge beaucoup sur le sujet , notamment du fait de la pression mise sur les jeunes mamans actuelles. Il semble que quoi qu'elles fassent c'est mal.
J'ai dévoré le livre de Mme Badinter (et publie un billet à son sujet cette semaine sur mon blog), et j'en retire les mêmes impressions que toi. Son livre ne donne pas de réponse, mais a l'immense mérite de nous rafraîchir les esprits sur un certain nombre de sujets. Ca fait du bien!
bravo pour cet excellent billet, et ce très intéressant blog!!!
Rédigé par : Miss Nahn | lundi 22 février 2010 à 16:14
je viens de taper une réponse qui n'est pas passée donc je résume:
d'abord un petit constat:Si tu as de la peine pour les femmes qui font des métiers subalternes et dur physiquement saches ce ne sont pas que d'anciennes femmes au foyer plaquées mais que nombres de femmes occupent ce genre de poste toute leur vie, c'est aussi la réalité de la vie. cela dit la retraite est effectivement un problème.
Sinon pour la réponse: Je ne suis ni énervée ni en colère et encore moins contre toi personnellement. Je constatais juste que nous vivions dans des milieux si fortement différents qu'on pourrait se croire sur deux planétes différentes et que nous n'étions respectivement pas tombé sur la bonne (je précise au cas ou c'est une boutade) et pourtant nous vivons dans des lieux géographiquement pas si éloignés.
Je trouvais l'échange intéressant et je suis extrêmement surprise que tu en sois vexée.
Toutefois tu sembles être quelqu'un de sensible car tu t'es également vexée tout à l'heure pour l'expression "élever ses enfants" qui n'est qu'une expression communément utilisée et plus souvent à charge envers les femmes au foyer et qui ne suggère en rien que les femmes qui travaillent en ayant des enfants (ce fut longtemps mon cas)n'élèvent pas leurs enfants au sens large du terme d'ailleurs si tu reprends la phrase dans son contexte elle vient de maman travaillant-es.
J'avoue être très surprise que tu aies été vexée par l'un et l'autre de mes messages et avoir la sensation d'être sur doctissimo ou il faut aller dans le sens des "chefs" et surtout faire attention au moindre mot à la moindre virgule si on n'est pas d'accord car à la moindre faille on est méchante.
Encore une fois je suis surprise car jamais ne t'ai reproché tes propos, il n'y même pas eu de critique sur ton billet j'ai juste constaté une différence et exprimé mon désaccord sur certains points. wahou quelle douche froide je viens de me prendre.....
Rédigé par : maureen | lundi 22 février 2010 à 16:58
@ Miss Nahn: merci je suis ravie que le blog Maman travaille te plaise :) n'hésite pas à nous envoyer le lien vers ta critique quand tu l'auras publiée !
Rédigé par : Marlène (Maman Travaille) | lundi 22 février 2010 à 17:23
Alors juste un petit commentaire pour Marlène, le "sur quelle planète vis tu" de Maureen, je n'ai pas l'impression qu'il soit là pour être désagréable envers toi ... Enfin moi je ne le ressens pas du tout comme ça mais peut être que je me trompe.
Je suis assez d'accord avec elle sur le fait que les mères au foyer ont également une image très dégradée et qu'elles sont assez mal considérées.
Je crois, effectivement, que chacun à sa vérité sur la façon de se rendre disponible pour ses enfants. Mais mon gros souci, par exemple, c'est que je souhaiterai vraiment consacrer plus de temps aux miens mais que la société étant ce qu'elle est je ne peux pas.
On demande aux mamans qu'elles fassent tout mais tandis que certains jugent que vous n'en faites pas assez pour vos enfants le monde professionnel jugera toujours que vous en faites trop !
Moi, je ne suis pas carriériste mais j'ai très peur pour mon avenir ... Je ne peux pas m'arrêter car j'aurai peur d'être hors circuit après (je bosse dans l'info). J'ai conscience que mon 4/5e me freine dans ma carrière et que les absences "enfant malade" aussi (on me l'a dit et même écrit) ... Mais que faire ? La femme de mon boss est au foyer donc lui ne connait pas les soucis de garde quand le petit à 39° ! Et il ne s'est jamais levé la nuit car sa femme s'en chargeait ...
J'ai allaité mes enfants, fait des petits pots maison, acheté des couches jetables, acheté une écharpe, des colliers d'ambre, des jouets d'éveil divers et variés ...
Bref, je fais ce que je peux et me sens mal ... Pas reconnue comme mère, pas reconnue dans mon travail, pas reconnue comme épouse (enfin moi je me reconnais pas car en ce moment entre le boulot et les enfants qd j'ai deux minutes je dors !!) ... Si vous avez une solution miracle je suis preneuse !!
Perso, je pense que gagner le gros lot au loto m'aiderait mais je ne joue pas ... Dommage !
Rédigé par : Fissa | lundi 22 février 2010 à 17:45
Alors juste un petit commentaire pour Marlène, le "sur quelle planète vis tu" de Maureen, je n'ai pas l'impression qu'il soit là pour être désagréable envers toi ... Enfin moi je ne le ressens pas du tout comme ça mais peut être que je me trompe.
Je suis assez d'accord avec elle sur le fait que les mères au foyer ont également une image très dégradée et qu'elles sont assez mal considérées.
Je crois, effectivement, que chacun à sa vérité sur la façon de se rendre disponible pour ses enfants. Mais mon gros souci, par exemple, c'est que je souhaiterai vraiment consacrer plus de temps aux miens mais que la société étant ce qu'elle est je ne peux pas.
On demande aux mamans qu'elles fassent tout mais tandis que certains jugent que vous n'en faites pas assez pour vos enfants le monde professionnel jugera toujours que vous en faites trop !
Moi, je ne suis pas carriériste mais j'ai très peur pour mon avenir ... Je ne peux pas m'arrêter car j'aurai peur d'être hors circuit après (je bosse dans l'info). J'ai conscience que mon 4/5e me freine dans ma carrière et que les absences "enfant malade" aussi (on me l'a dit et même écrit) ... Mais que faire ? La femme de mon boss est au foyer donc lui ne connait pas les soucis de garde quand le petit à 39° ! Et il ne s'est jamais levé la nuit car sa femme s'en chargeait ...
J'ai allaité mes enfants, fait des petits pots maison, acheté des couches jetables, acheté une écharpe, des colliers d'ambre, des jouets d'éveil divers et variés ...
Bref, je fais ce que je peux et me sens mal ... Pas reconnue comme mère, pas reconnue dans mon travail, pas reconnue comme épouse (enfin moi je me reconnais pas car en ce moment entre le boulot et les enfants qd j'ai deux minutes je dors !!) ... Si vous avez une solution miracle je suis preneuse !!
Perso, je pense que gagner le gros lot au loto m'aiderait mais je ne joue pas ... Dommage !
Rédigé par : Fissa | lundi 22 février 2010 à 17:48
chère Marlène, je crois que le vrai constat est qu'être femme, mère et active demande un tour de force extraordinaire, qu'être une femme dans cette société aujourd'hui c'est forcément passer à côté de quelque chose, la maternité ou le travail, que lorsque tu as fait le choix d'une carrière, immanquablement, lorsque te viens l'envie d'un enfant, "on" te le fait payer, que lorsque tu as fait le choix d'être mère au foyer, quand tu souhaites revenir dans l'arène, "on" te le fait payer, que nous portons notre croix largement et à jamais ... Mon crédo personnellement c'est d'assumer mes choix et de le revendiquer, mais à quel prix parfois !!
Rédigé par : karine | lundi 22 février 2010 à 18:13
Maureen détends toi et respire entre deux phrases..... on ne comprend pas où tu veux en venir ????
Rédigé par : Lil' | lundi 22 février 2010 à 18:14
je vais vous donner le fond de mon avis perso, même si je vais m'attirer les foudres de tout le monde je m'en fiche (on est pas sur doctissimo après tout hein)
les femmes au foyer l'ont mauvaise parcke après avoir sacrifié leur poitrine, leur sommeil, leur carrière, bah elles se rendent compte qu'il ne reste plus grand chose quand les bébés devienenent enfant voir ados...
n'etes vous pas choquée par les pseudos mères au foyer d'enfants de 8,12 ou 14 ans, qui vous disent "je suis maman à plein temps!" "bah oui, c'est cool comme moi sauf que moi jsuis avocate en meme temps lol"
quelle hypocrisie, les gamins sont à l'école de 8h à 17h, à 14ans plus besoin de toi pour une couche ou un bain...
ce sont des flemmardes que ça arrange bien de rester à rien foutre à la maison (c'est moi qui gère l'argent du foyer!! certes, mais en attendant tu ramènes aucun argent, ton mari te passe de l'argent de poche!!), qui se cachent derrière 'excuse des enfants pour ne pas aller bosser, et heureusement que toutes les mères ne s'arretent pas 1 an, 3 ans ou toute leur vie sinon on irait pas bien loin...
sur ce! pourrissez moi!
Rédigé par : marion | lundi 22 février 2010 à 19:00
Karine résume très bien la situation j'ai l'impression. Nous ne sommes peut-être pas sorties du bébé ou boulot...
Concilier les deux il y a 20 ans pouvait être plus "envisageable" dans la mesure où le monde impitoyable du travail n'était pas le même. Aujourd'hui toutes les mères, jeunes ou pas que je fréquente sont épuisées, tiraillées entre leur job qui leur prend un temps fou mais qu'elles aiment (ou parce que célibataires elles n'ont guère le choix) et l'éducation, l'amour qu'elle n'ont parfois pas la force de donner à leur fils ou fille. Et bah c'est un peu triste aussi parce que ces mêmes mères culpabilisent de commander des pizzas pour le repas du soir, de ne pas avoir le courage de jeter un oeil dans les devoirs de son enfant, etc... Mais ces femmes ont un point commun non négligeable: elles font toutes parties des classes moyennes inférieures ou populaires.
Les femmes qui peuvent arrêter de travailler (par choix, aucun jugement là dedans) pour s'occuper à plein temps de leurs enfants sont avant tout celles dont le mari peut subvenir au besoin du foyer.
Et en ça, même si les propos de Marion son virulents, elle n'a pas tout à fait tort lorsqu'elle parle d'argent de poche...
(euh Marion, non j'ai pas envie de te pourrir... C'est obligatoire? ;-))
Rédigé par : Claire | lundi 22 février 2010 à 20:12
Je pense comme Marlène que l'on fait comme on veut, et comme on peut surtout. On a tous conscience que les couches jetables polluent, que les petits pots coûtent cher...cela étant, quand on habite une grande ville et que l'on se tape du transport, du stress, du boulot et que l'on est crevée, ben on va au plus pratique. C'est aussi bête que cela. On n'est pas parfaite, mais qui l'est ? Les hommes ? Les politiques ? Les entreprises ?
D'autre part, ce n'est pas parce que l'on devient maman que l'on doit sacrifier son temps personnel, ses passions, son couple, et que sais-je encore.
Le vrai combat serait de ne pas vouloir être dans une norme quelconque, mais de nous impliquer ensemble dans la défense de nos libertés, d'impliquer nos hommes aussi, nos employeurs (ou employeuses !), nos institutions pour que nous ne soyons plus les seules à porter la responsabilité d'avoir des enfants parfaits ! (ce qui, de toute façon, est impossible :-)
Rédigé par : Aurélie G | lundi 22 février 2010 à 20:20
allons, allons, impossible n'est pas français voyons !!
Rédigé par : karine | lundi 22 février 2010 à 20:46
oui on fait comme on peut
et ce serait sympa que celles qui allaitent ne fustigent pas du regard celles qui biberonnent et que celles qui biberonnent ne lèvent pas les yeux au ciel quand l'allaitante dit qu'elle est fatiguée par les réveils nocturnes de sa fille qui tète encore 3 fois par nuit à deux ans...
ce serait sympa que celles qui n'ont pas envie ou pas la place ou pas le temps de laver les couches de leur bébé et/ou des serviettes hygiéniques lavables, ne traitent pas celles qui le font de femmes des cavernes et qu'inversement les deuxièmes ne traitent pas les premières de tueuses de planète sur pattes
ce serait bien que les femmes se soutiennent entre elles quelques soient leurs choix et non qu'elles se sentent attaquées dans leurs choix persos et leurs valeur de mère dès qu'une fille en face d'elles a fait un autre choix, justement... et de s'empresser de l'enfoncer, surtout si elle est en difficulté, en espérant que ça les fassent remonter elles, les vexées.
me suis sentie agressée par les propos de cette féministe parceque j'ai fait le choix d'allaiter (très) longtemps, qu'on utilise peu de petits pots et que nos enfants mangent bios, qu'on utilise des couches lavables, serviettes lavables, mouchoirs lavables, lingettes lavables et même mooncup (qui m'a changé la vie, soit dit en passant), qu'on porte beaucoup, qu'on masse beaucoup, qu'on cododote à volonté et j'en passe...
et pourtant je bosse (d'ailleurs j'en ai encore pour 30mn minimum) et en prof lib en plus, et c'est mon mari qui se colle les lessives et les mômes, lui, le père au foyer qui n'aura pas de retraite et dépend à 300% de moi.
mais on le sait et on fait en sorte que ça ne le coince jamais...
peu importe d'ailleurs que ce soit moi ou lui au foyer, avec 4 enfants c'est hard de travailler les 2 12h par jour... donc bon, on n'est pas les seuls dans ce cas.
et non je ne suis pas riche comme crésus, on vit même à 6, très bien, avec 2200 euros par mois, allocs comprises, certes en province paumée (adieu Paris)
alors voilà, savoir que tout est possible et qu'on peut être à la fois fière de ce qu'on a mis en place et curieuse de ce que font les autres (au cas où il y ait de bonnes idées à piquer) ça me paraît essentiel
Mme Badinter en caricaturant certaines femmes se les met à dos et les dresse contre les autres... et c'est vraiment la dernière des bonne attitude féministe à avoir non ?
moi qui ai choisi d'accoucher chez moi je milite pour que les femmes qui le veulent puisse avoir une maternité correcte à moins de 20mn de chez elle, avec péridurale et tout ce qu'elles veulent (du moment qu'on leur en laisse le choix.. éclairé)
alors pourquoi pas les autres ? et pourquoi pas l'inverse aussi ?
l'intérêt de chacune est dans l'intérêt de toutes... autrement dit en défendant nos différences et la possibilité d'avoir le choix, on se défend soi même dans ses choix (qui peuvent évoluer)
non ?
désolée d'avoir été longue alors que je lis le plus souvent sans commenter
mais la miss badinter m'a sortie de mes gonds, once more...
Rédigé par : Maïpi | lundi 22 février 2010 à 23:01
le problème avec ce discours c'est qu'on ne demande surtout pas aux entreprises de changer et d'adapter les horaires, les rythmes de carrières etc pour que les parents puissent concilier enfants et travail. Et quand je dis les parents je ne parle pas que des femmes.
Revendiquer d'être des mères imparfaites très bien mais du coup celles qui veulent faire autrement sont condamnées à s'arrêter de travailler.
et si ce sont toujours les femmes qui prennent le congé parental ce n'est pas que pour allaiter, c'est parcequ'elles gagnent moins et que les couples font un calcul économique logique.
et il n'y a pas que celles dont le mari est riche qui s'arrêtent il y a aussi celles qui ont un boulot chiant et mal payé et qui lorsqu'elles ont tout pris en compte trouve beaucoup interessant à tout point de vue de s'arrêter. mais Mme Badinter ne se doute même pas qu'on puisse faire un boulot chiant
Rédigé par : olympe | lundi 22 février 2010 à 23:04
Merci Maipi! Je suis totalement d'accord sur le fait que ce sont souvent les femmes qui jugeons le plus durement les autres femmes, qui n'ont pas fait nos choix.
De mon côté, je me suis très souvent sentie jugée car j'ai allaité longtemps tout en travaillant à plein temps, et encore aujourd'hui, quand je dis que j'ai arrêté d'être salariée d'un boulot "sérieux" pour créer ma boite dans un domaine dans l'univers enfantin, je sens que je dois me justifier, me justifier, et me justifier sans cesse.
Je suis aussi d'accord avec Maureen, parfois le fait d'être disponible pour chercher les enfants à l'école nous fait passer par des "bobonnes" totalement larguées qui ont renié tous les acquis du féminisme. Alors que justement, devoir, par "loyauté" aux féministes d'antan, s'épanouir forcément en dehors de la maison est aussi aliénant que les femmes qui n'ont pas d'autre choix que rester à la maison.
Le choix, oui. Un choix éclairé, oui. Et une fois le choix fait, assumer les conséquences (ou se prémunir pour les atténuer) du type pas de retraite, fragilité financière, mais également de l'autre côté, rater les sorties d'école ou tout simplement ne pas avoir d'enfants.
Rédigé par : xahuistle | lundi 22 février 2010 à 23:46
@ Fissa: à qui le dis-tu ! c'est pour toutes les raisons que tu décris que j'ai monté maman travaille :)
@ Maïpi: je ne vois pas pourquoi tu t'es sentie agressée par E. Badinter? si ton mode de vie te convient ?
@ Karine: oui, on nous le "fait payer"... d'où l'utilité de livres et de sorties comme celui d'Elisabeth Badinter ! Elle permet de mettre en lumière ces problématiques que nous rencontrons toutes
@ Lil': ;)
@ Marion: tu as parfaitement le droit d'avoir et d'exprimer ton avis, Maman travaille est connu pour permettre à toutes de s'exprimer, du moment qu'un minimum de courtoisie est observé (...) Tu as raison sur un point à mon sens, c'est à l'échelle de 10, 15 ans plus tard que les mères au foyer vivent ce contrecoup difficile, quand les enfants sont grands... dans mon entourage immédiat, je connais beaucoup de quinqua qui n'ont que deux ou trois ans d'expérience professionnelle, et cherchent en vain un emploi ! (même si les esprits chagrins vont me dire que des quinquas pas ex-mères au foyer cherchent aussi un travail, oui on sait, et des hommes aussi, et des jeunes, mais si je dois préciser toutes les possibilités à chaque fois que je donne un exemple..)
@ Claire: non on n'est pas obligée de pourrir Marion, on n'est pas sur Doctissimo comme elle dit :)
@ Aurélie G: absolument d'accord avec toi ! le souci reste qu'il y a des intérêts économiques derrière chaque courant: on parle de l'industrie du lait en poudre ou des couches, mais il y a des milliards derrière le "green business", et d'ailleurs souvent ce sont des femmes qui dirigent des entreprises de ce secteur: couches lavables, accessoires pour le lait, vêtements d'allaitement... donc de part et d'autre, chacun défend son bifteak ! c'est pour ça aussi que je dis merci E. Badinter, elle ne dit pas "faites ci... achetez ça..." elle dit au contraire: "faites comme VOUS voulez !" et ça c'est libérateur !
@ Karine: oui on va dire ça :)
@ Maipi: alors je fais ma curieuse et tu n'es pas obligée de me répondre, mais comment gérez-vous votre budget à 6 sur 2200 € ? (le "pouvoir d'achat" d'Ecotidien me donne l'habitude de me demander comment les gens s'en sortent avec leur budget :) )
@ Olympe: complètement ! on trouve d'ailleurs les mères au foyer aux deux côtés de "l'échelle": d'un côté celles qui sont rentières ou ont un mari blindé, de l'autre celles pour qui ça revient moins cher de s'arrêter de bosser, quand tout le salaire passe en mode de garde ! Après c'est effectivement aux pouvoirs publics et à la société, aux entreprises, de s'adapter à nos besoins, d'où l'utilité des "propositions" mamans travaille par exemple
@ Xahuistle: pour ma part je suis tous les jours à 17h30 à la sortie de la crèche, et je télétravaille 1 jour par semaine et je ne me suis jamais sentie "bobonne" ! je pense que pour le ressenti, c'est chacune qui gère comme elle veut et peut mais bien souvent... pour ma pat, quand on me dit que je "n'élève pas mes enfants" parce que je travaille, je le prends comme un jugement car c'est exprimé comme tel.
Ce que dit justement Elisabeth Badinter dans son livre, c'est qu'il faut arrêter de croire que VOTRE façon de faire est LA MEILLEURE façon de faire: chacune a une manière qui lui est propre, pioche un peu ci, un peu là, fait des erreurs, a des réussites.. on bricole, quoi !
Rédigé par : Marlène (Maman Travaille) | mardi 23 février 2010 à 07:56
"vous voulez être une mère parfaite? n'essayez pas c'est impossible" freud
bon, marion m' a bien fait rire avec son "pourrissez moi!" je trouve son propos pas si loin de la réalité... en effet , aynt 53 ans, je me suis fait cette remarque que être mère avec 4 enfants de 6 mois à 4 ans , ou mère de 4 ados, ça n'a plus rien à voir; il y a toute une autre organisation avec l'autonomie et l'indépendance de nos jeunes, et la conciliation avec le travail est quand même beaucoup moins dure... dans une vie de mère il ya plusieurs époques: par ex , moi j'ai eu une aide familiale 6 mois après la venue de mon quatrième enfant car césarienne, et je n' en pouvais plus..; ( prise en charge par sécu et mutuelle) ensuite, durant 4 ans j'ai pris une femme de ménage deux fois par semaine, ensuite j'ai arrété car mes grandes étaient davantage capable de m'aider.. au même moment j'ai recommencé à faire du sport, du chant, du syndicalisme... bref tout ça pour vosu conseiller à vous les jeunes de gagner le partage des tâches domestiques à al maison (ou l'aide extérieure) la complicité avce le conjoint pour éduquer les enfants , un métier qui vosu apporte la sécurité finnacière et pensez que plus les années passent plus vosu vous retrouverez femme à part entière... allez y pourrissez moi à mon tour en disant quoi!!!! une jeune mère n'est pas femme à part entière??,ben selon moi, c'est tout l'enjeu du livre de Badinter et marlène l'explique très bien dans son article: quelle est la part que vous consacrez à la mère et à la femme, et que chacune trouve son équiliber PERSONNEL sans se sentir mal comme trop de jeunes femmes l'ont exprimé ici: ayez el courage de dire CE QUE VOUS VOULEZ ET CE QUE VOUS AIMEZ; si c'est donner le sein, très bien si c'est le biberon très bien aussi... et peut être que en effet ces 2 femmes sont soeurs ou amies......et se respectent
Rédigé par : cat | mardi 23 février 2010 à 11:43
Merci pour ce billet.
Rédigé par : stephmarie | mardi 23 février 2010 à 15:04
Bonjour, je viens très souvent lire les articles ici. Je dois moi aussi concilier ma vie de femme entrepreneuse et ma vie de mère, et je trouve toujours délicat de scinder les deux. Après tout, je suis femme et mère à la fois. C'est pourquoi je lis avec plaisir cette page où mes deux statuts ne font qu'un.
Tu demandes "@ Maïpi: je ne vois pas pourquoi tu t'es sentie agressée par E. Badinter? si ton mode de vie te convient ?"
Je me demande alors pourquoi les femmes qui ne choisissent pas d'allaiter, qui font le choix des petits pots ou autre, des couches jetables etc... se sentent culpabiliser, persécuter au nom du culte de la mère parfaite?
Pourquoi se sentent elles le besoins de se justifier si leurs choix leur conviennent?
Dans sa journée sur france inter Mme Badinter a utilisé des mots durs tels que "asservissement" pour qualifier l'allaitement, ou des expressions tel que "Ecolos, nouveaux machos".
J'ai bien compris le fond de son livre, et je la remercie de mettre le débat sur la place public, ce qui me permet de lire des articles comme le votre.
Mais sur la forme, Mme Badinter m'a donné l'impression d'avoir fait son choix, et de regarder de haut, voir de travers, celles qui n'ont pas fait le même.
Dans votre article, vous semblez dire que l'utilisation des couches lavables ou la préparation des petits pots maison demandent un investissement financier important pour pouvoir garder un minimum sa vie de femme. Si cela était possible, je serais intéressés que vous développiez ce point.
Aujourd'hui, comme vous, "j'ai le sentiment d'être épiée, jugée"...
je m'abstiens de préciser que, non ma fille n'a pas prit de bibi ce matin mais elle a "tété"... je m'abstiens de préciser que, non ma fille n'est pas rondelette, elle porte juste une couche lavable... et je m'abstiens ainsi de devoir justifier pourquoi, au vu des deux points cité ci-dessus ma fille va manger un #blédichef# à midi et du #naturness# au dessert.
Rédigé par : Mema | mardi 23 février 2010 à 23:48
J'ai acheté le livre hier ....
Je n'ai pas lu tous les postes je ne sais pas si ce que je vais dire a déjà été dit..... mais bon.....
Je pense que tout est une question d'équilibre. Chacun doit trouver le sien. Savoir reconnaitre ce qui est bon pour soi. Cette question ne se pose pas assez souvent. Cette question EB l'évoque dans son livre au tout début: le choix d'etre mère ou pas.... je pense qu'aujourd'hui les choses se font d'une manière pilote automatique. On rentre dans la vie active et dans la vie d'adulte en ayant été catapulté dedans sans vraiment comprendre l'importance des choix qu'on doit faire étant plus jeune. Et quand on se retrouve face à la matérnité pour la plus grande partie d'entre nous les nanas, on recoit une espece de claque en plein ventreseinsuterus -moiinterieur- qui nous fait dire: heeeeyy oooh ET MOI ALORS????
mais c'est plus le moment de se poser cette question parce qu'il y a babybouche à dorlotter et faire grandir.... les mecs n'ont pas vraiment encore à ce moment là à se poser la question..... et toi alors? qu'est ce qui te rend vraiment heureux???
je pense donc pour revenir à mes propos du début: tout se retrouve dans l'équilibre: savoir ne pas s'oublier!!! faire ce qu'on veut faire pour soi, faire ce qu'on a envie de faire et ce qu'on sait faire pour le foyer et pour son couple.
je pense sincèrement que les sociétés qui savent éduquer les gens pour se poser les questions vitales très top ont la clé du succès. Il faut savoir éduquer nos enfants (fleche ou croix) aux taches vitales: courses, ménage, éducation, sport, etc... pour que plus tard cela se ressente dans la vie d'adulte. C'est tout à fait normal qu'un mec passe du temps avec ses enfants. Que pendant ce temps la nana profite. C'est tout à fait normal pour une nana de se faire des soirées girlzonly avec les copines et que les mecs fassent du bbsitting. c'est tout à fait normal que les mecs travaillent au 4/5 pour qu'ils gardent leurs enfants parce qu'eux aussi sont des parents. Le jour ou la société acutelle acceptera l'égalité sociale et la pratiquera, je pense que les féministes pourront commencer à se rassurer.
Pour finir, je vais quand meme lire le livre en entier! hihihi.... Merci Marlène encore une fois!!!! J'ADORE CE DEBAT!!!
Rédigé par : Daph' | mercredi 24 février 2010 à 09:10
juste un mot, Marlène: BRAVO pour ce post!
comme toi, à la lecture du livre (oui, parce qu'il faut l'avoir lu pour en parler...), je trouve les propos de Badinter intelligents, mesurés, pas du tout dogmatiques, et ne stigmatisant jamais les mères qui choisissent d'allaiter ou de rester à la maison.
On dit n'importe quoi sur Badinter, je crois que ça rassure les gens de traiter une femme de sorcière, dès qu'elle a des propos un peu raisonnés et audacieux.
(c'est même un peu effrayant, cette horde de furies anti-badinter, qui la fustigent avec toute la mauvaise foi possible, non?)
Rédigé par : Marine | mercredi 24 février 2010 à 10:27
Je crois que c'est l'article le plus déprimant que j'ai jamais lu.
Pourquoi Elisabeth Badinter nous remet un coup de pression ? Je vis son message comme : "si vous quittez votre travail pour votre famille/vos enfants, vous gâcherez tout notre combat." (je précise que je n'ai pas lu le livre, j'ai par contre écouté la journée france inter et n'ai pas été du tout convaincue par son discours)
Plus je vieillis, plus j'ai cette impression que l'on se doit d'être parfaite. Cette pression qui fait qu'on doit avoir des enfants ET travailler.
Pourquoi travailler ? Pour plusieurs raisons :
- penser à notre futur (il semble évident en vous lisant que tous nos maris vont partir avec leurs secrétaires)
- on ne peut s'épanouir qu'en travaillant
- on n'a pas de vie sociale quand on ne travaille pas
- que devient le combat des femmes des années 60/70 si on se permet de rester à la maison
Donc voilà, je n'ai pas encore d'enfant. Et j'en viens donc à me demander si je veux des enfants. Parce que finalement ça foirera quelque part.
Rédigé par : Celine | mercredi 24 février 2010 à 20:45
@ Céline, c'est le commentaire le plus déprimant que j'ai jamais lu. Surtout que tu dis la même chose qu'elle dans son livre !! Lis le et parlons-en après :) je suis sure que tu seras d'accord avec elle !
@ Marine: merci, j'ai lu ton article sur ton blog en rentrant et je l'ai trouvé génial. je le garde de côté pour la mini revue de blogs du we. C'est incroyable comme tu dis le nombre de femmes qui lui tombent dessus à coups d'a priori !
@ Daph: tu vas voir tu vas te régaler ! son livre est précis, documenté, argumenté, et surtout contrairement à ce qui est dit ici et là, elle ne part pas de son cas perso pour donner des leçons, elle part d'études, de statistiques, d'exemples, de cas, d'ouvrages... bref elle maitrise son sujet, ce n'est pas une nana dans son coin chez elle qui s'est dit "tiens, je vais livrer mon opinion sur la difficulté de la conciliation", c'est une philosophe, parmi les prmeières féministes, qui ETUDIE le sujet.
@ Mema: tu sais, dans le livre, l'allaitement est un sous-sous-sous-sous chapitre. je crois d'ailleurs qu'elle même a allaité. ce qu'elle dit, c'est qu'avec une politique de la maternité trop exigeante, on brime les femmes et du coup, elles ne font plus d'enfants (comme en Allemagne) parce que, comme l'ont dit beaucoup ici, elles se sentent jugées, sommées de faire des choix et de les justifier.
E. Badinter s'élève contre cela, et pour ça, on devrait toutes lui dire merci - ne serait-ce que parce qu'elle réussit l'exploit de faire parler de nos problématiques de jeunes mères actives dans tous les médias !
Rédigé par : Marlène (Maman Travaille) | mercredi 24 février 2010 à 20:58
Ce livre en plus d'être libératoire dans son message fait débat et c'est très important !
Moi qui m'apprête à devenir mère je me tourne vers la mienne et je regarde en arrière...
Elle a eu 4 enfants en 7 ans, 4 accouchements à termes, sans péridurales, par voies basses (elle gueulait après les sages-femmes pour faire entendre ses choix), allaités tard, "baby-cookés", choyés, sans congés maternité ou presque (pour mon frère le petit dernier elle a commencé à accoucher sur son lieu de travail et est revenue bosser 7 jours après parce que "c'est comme ca, je ne peux pas faire autrement"). Elle bossait 45/50h par semaine mais nous accompagnait à 8h30 tous les matins et venait nous chercher à 16h30 tous les soirs pour les devoirs, le mercredi elle faisait le taxi pour toutes nos activités, le soir après notre coucher elle se remettait à travailler jusqu'à minuit et le matin quand "il fallait" (c'est elle qui le dit) à 5h30/6h elle était debout pour repasser, faire les pics-nics s'il y avait "sortie" ou simplement nous faisait des crêpes pour le p'tit dej...
Un père qui partait à l'aube pour revenir à l'heure du dîner et qui parfois travaillait le week-end parce qu'il était chef d'entreprise avec pour associée... ma mère...
En 15 ans on est jamais partis en vacances mais on a toujours été heureux d'avoir notre mère près de nous...
Je la revois encore arriver en courant à l'école enceinte de 8mois et demi parce qu'elle avait 10min de retard... et les mères le regard ahuris de se dire "mais elle est folle, elle va accoucher sur place si elle continue"... Mais elle était heureuse avec sa "couvée" comme elle dit... tellement que j'entends encore un camarade me dire : "ma mère elle dit que la tienne elle fait un élevage", cette mère au foyer avec son enfant unique dont le mari gagnait extrêmement bien sa vie qui 10ans plus tard se fait larguer comme une vieille chaussette et ne trouve pas d'emploi par manque d'indépendance...
Ma mère est un extra-terrestre... Jamais je n'arriverai à faire autant qu'elle... et pour cause, à 44 ans cette femme pleine d'énergie qui a tout donné à ses enfants et son boulot, se retrouve aujourd'hui sans mari, avec un boulot qu'elle n'aime pas, ses enfants sont partis et là c'est le syndrome de la maison vide...
Même en conciliant les 2, comme une pro, comme elle, ce n'est pas facile alors j'imagine ce que c'est sans être à ce niveau-là !
Franchement arrêtons de culpabiliser !
Aujourd'hui on vous explique que si vous faites le choix d'être mère vous n'avait pas intérêt à oublier d'être femme active et si possible autant qu'avant "parce que toutes ses bonnes femmes qui prennent leurs mercredis pour leurs gosses ca fait chier..." et il n'y a pas que des hommes pour sortir ca...
Mais le système est donc mal fait on en revient là. Et les pères dans tout ca ? Le mien n'est peut-etre pas le meilleur exemple mais bien d'autres s'investissent beaucoup au quotidien dans toutes les tâches éducatives et ménagères. Ou alors sommes-nous toutes devenues des castratrices à qui on a dit "Femme tu dois tout contrôler"?
Le problème reste le même... Il faut trouver son rythme, son % enfant/boulot mais il faut nous donner des moyens législatifs ou autres pour y arriver...
Et maintenant comme dirait Marion... "Pourrissez-moi !"
Rédigé par : Sarah | jeudi 25 février 2010 à 23:47
toutes ces discussions sont vraiment intéressantes et je remarque une chose qui me frappe c'est qu'autour de la question d'être mère "bonne" de préférence, mais ça c'est chacun ces critères (heureusement !!) le reste de la famille, et surtout l'homme n'apparaissent pas. il me semble que pour être maman, il faut faire couic couic avec un zom... bref, être à l'aise dans ses basques de maman ça passe aussi et beaucoup, à mon sens, par l'implication de papa. Perso. j'ai une fille de 10 mois, je bosse à plein temps, plus des extras le soir et le week end (piges en télétravail) et mon zom bosse en province trois semaines sur quatre... je suis donc, tous les soirs (comme marlène) à 17h30 devant la crèche, puis seconde journée démarre jusqu'au couché de ma louloute. le tout dans un 36m² (nos salaires et notre précarité rendent vraiment difficile l'accès à un logement plus grand)... mais qu'est ce que je respire lorsque zom est là, la quatrième semaine. Et, ensemble ou pas, l'homme doit prendre ses responsabilités ! ce qu'il fait de mieux en mieux (même s'il y a des loupés, et pas des moindre). ce que je veux dire c'est qu'il me semble que les femmes se démènent pour être au top de tout, tout le temps et qu'en face les zom se marrent. L'avenir du féminisme, c'est l'implication de l'homme dans ce combat. Je suis triste de voir que les débats sur les femmes se font sans les hommes !!
Rédigé par : Nadia | vendredi 26 février 2010 à 21:23
Hello,
Je suis une mère indigne et fière de l'être. Je partage les points de vue de ton billet et surtout le message en filigrane : que chacune fasse ce qu'elle juge bon et bien. Je n'ai rien contre les mères "maternantes" par contre celles qui m'agacent sont celles qui voudraient imposer leur point de vue à tout prix en essayant de faire culpabiliser les vilaines mamans qui ne sont pas dans le droit chemin.
Je crois que dans tout ça on perd un peu de vue l'essentiel : nos enfants, leurs enfants sont-ils malheureux, en mauvaise santé...? NON! N'est ce pas l'essentiel?
Ah et moi aussi j'ADORE Elisabeth Badinter!
Rédigé par : Ninou | mardi 02 mars 2010 à 17:14
Ca fait plaisir de toutes vous lire! Et vive Elisabeth! Mon bébé a tout juste 6 mois et déjà, je vois le chemin parcouru. Je recommencerai peut être pareil, mais quelle pression on nous met, surtout concernant l'allaitement. Malgré plusieurs médecins ou autre personnel médical consultés, pas un pour te dire que c'est peut être seulement parce que ton gosse a faim qu'il pleure toute la journée! Bon sang, un biberon pour compléter une tétée, c'est quand même pas absurde, mais il n'y a personne pour te le dire officiellement. Alors jeune maman qui rebosse déjà depuis trois mois, pourtant hyper documentée et informée, je pense que ce coup de pied dans la fourmilière d'Elisabeth est une vraiment bonne chose! Moi, ca me fait avancer dans ma perception d'être mère. Chacun fait ce qu'il lui plait, mais c'est vrai que l'image de devoir être une mère parfaite en bossant tout en allaitant est de bon ton dans mon milieu et ca me saoule et surtout ne me parlez pas des couches lavables. J'ai essayé les couches "bio", quand ton gosse est mouillé toutes les deux heures, tu repasses allègrement aux couches Pampers si ton budget te le permet!
Donc, oui, on fait toutes comme on peut, mais à nous aussi de véhiculer auprès des futures mères and co, une image plus sereine de la maternité sans penser, sans vouloir non plus être la meilleure. Ca, c'est sûr, on s'en met de la pression!
Merci d'avoir créé ce site qui nous permet effectivement d'avoir une autre vision, une vision plus réelle que sur Doctissimo!
Rédigé par : Céline | mardi 02 mars 2010 à 18:37
Quelle Femme J'admire???
Celle qui est cloitrée chez elle à laver des couches et préparer des repas etc..
Ou
Celle qui sait s'organiser pour mener Tout de front: travail, enfant, couple et plus encore
Moi c'est la 2eme
Lénaïg
Rédigé par : Lénaïg | mardi 02 mars 2010 à 20:07
Je ne me considère pas comme une mère indigne, plutôt comme une superwoman, qui travaille ET qui élève ses enfants.
J'ai essayé (allaitement, congé parental) pour ma 1ère grossese, ça a été un échec total pour mes jumelles et pour mon boulot résultat, j'ai mis 6 ans à m'en remettre
2009, pourquoi pas un 3eme bébé?
J'ai réessayé l'allaitement, qui a marché cette fois par contre remettre ma carrière en jeu non! J'ai repris le boulot illico
Ce qui dit aussi E. Badinter dans son livre c'est qu'il lui semble que notre génération tombe dans le piège de la LL ( nv macho) Que nous nous trompons de combat féministe
Je pense que comme bcp j'ai su voir ce qui était le mieux pour moi après ma première maternité, par contre je pense avoir été bien naïve avant cette première maternité (a cause de la LL, des ecolo extremes..)
C'est pourquoi je conseille son livre au femmes qui n'ont pas d'enfant, il aide à poser les bonnes questions à la future maman ou pas.
Rédigé par : Lénaïg | mardi 02 mars 2010 à 21:56
Je voulais réagir aux propos de Marlène lors de son apparition dans l'Edition Spéciale sur Canal plus et puis j'ai vu ces 2 posts et tous ces commentaires.
Je pense qu'effectivement E Badinter est d'une époque où le combat des femmes pour gagner de la légitimité se faisait dans leur vie sociale et professionnelle et que de voir que certaines femmes aujourd'hui avoir envie de revenir vers la sphère familiale l'horripile complètement. Elle me fait penser à ma mère qui n'a pas compris pourquoi je m'embêter à allaiter mes enfants alors qu' "un bib c'est tellement plus simple". Et je vous parle de pas de cet "asservissement" que sont "les couches lavables"!! A la différence que ma mère reconnait que elle est d'une génération qui n'a pas fait attention et qui a consommé car à l'époque c'était ça, pouvoir accéder à tout partout qd on veut (tomates en février comprises!!). Ma mère m'a dit avoir qd même fait attention à notre alimentation ( 3 enfants en travaillant) en préparant nos plats car peu de moyens...mais reconnait qu'ils ont abusé et moi je suis d'une génération à qui ont a appris qu'il fallait faire attention désormais car nos ressources ne sont pas renouvelables ad vitam aeternam. Et c'est pourquoi pour moi, pour mes enfants, pour les générations futures, je trouve qu'il est important d'en avoir conscience. Après on fait ce qu'on peut et moi ma vrai revanche de femme, c'est de dire en 2010, et bien je travaille ET j'utilise des couches lavables, car au début du siècle lorsque les lavandières ne faisaient que cela, elles ne travaillaient pas à l'extérieur, elles s'occupaient de tout l'intérieur car les hommes ne les aidaient pas. Moi j'utilise des couches lavables (enfin c'est qd même ma machine qui les lavent!) et mon mari et moi on équilibre les tâches domestiques.
Les époques ont changé et Mme Badinter est selon moi d'une autre époque et se trompe de combat.
Je l'ai lu dans un post les combats auj sont le changement des mentalités de ceux des hommes qui ne font rien à la maison, le changement des mentalités de ceux des employeurs qui sont sexistes et misogynes, le changement du regard de la société sur le respect des choix de chacune... et pleins d'autres encore, mais pas de stigmatiser les mères allaitantes car ce discours est latent dans les propos de Mme Badinter qd même.
Enfin je dirai que je n'ai pas aimé me faire traiter de chimpanzé, je ne pense pas que fumer pdt la grossesse soit très conseillé (même s'il ne faut pas faire culpabiliser les mères ms plutôt les aider à arrêter).
A Marion, je pourrai dire que tous ces propos virulents de mères qui travaillent pourraient aussi exprimer qu'arrivées à 50 ans elles se disent ouah je suis avocate, j'ai élevé mes enfants mais je suis passée à côté de pleins de choses car je rentrais à 20h, etc... je trouve pas ça drôle de dire ça et non plus ce que tu dis sur les mères au foyer. Sûrement il y en a qui s'ennuient mais d'autres non, etc... On ne peut pas mener tout de front, on fait comme on le sens et bien sûr qu'on aura des regrets peut-être mais on aura fait ce qu'on pouvait je crois.
Sur ce bon après midi...
Rédigé par : Coconbio | mardi 09 mars 2010 à 13:43
Professionnelle de la petite enfance, je regrette que dans ce débat le bien être des petits ne soit pas + pris en compte.
Je suis complétement d'accord, la société (et les sociétes!) d'aujourd'hui ne permettent pas de tout réussir.
Il faudrait que beaucoup de chose change pour les parents qui bossent.
Là, je vais jeter un pavé dans la mare:
Mais quand je vois des mamans qui font un 4/5ème qui laisse quand même leur petit à la crèche et que "heureusement que le jour de grève c'est un jeudi parce que sinon il faudrait que je le garde, là je fais faire venir mamie"... non.
Et hop, au baby club pendant les vacances!
Que les propos de Batinder ne déculpabilise pas ces parents, qui en RTT préfèrent console de jeux et shopping. Désolée, mais je trouve ça très triste pour leur enfant.
Pourquoi en faire alors?
Pour dire qu'on a tout réussi? J'ai une carrière et des enfants en vérité que je n'ai pas vu grandir?
Est ce que ce n'est pas une pression des féministes comme Badinter? il faut tout réussir: faire des enfants parce qu'il faut en faire, réussir sa carrière parce qu'on peut se retrouver seule du jour au lendemain, pareil pour le physique, il faut être mince, maquiller..etc.. Quelle dictature!!
Elevez vos enfants comme vous le sentez (petits pots ou pas, couches lavables, jetables, peu importe),suivez votre coeur et vous ne culpabiliserez pas. Si vous culpabilisez, c'est qu'il y a un problème.
Mais n'oubliez pas : la crèche c'est bien mais vos enfants sont toujours mieux avec vous quand vous en avez la possibilité. Surtout petits.
Prenez une journée de temps en temps pour vous si vous en avez besoin mais profitez au maximum de vos enfants, ils ne sont petits qu'une fois!
Rédigé par : maitena | mercredi 10 mars 2010 à 14:27
Pardon, Badinter pas Batinter :-p
Rédigé par : maitena | mercredi 10 mars 2010 à 14:54
Tout à fait d'accord avec toi Maïténa, je ne l'aurai pas mieux dit...
Rédigé par : Coconbio | mercredi 10 mars 2010 à 17:55
Bonjour,
Sur le site de la secte rael, on trouve des études "scientifiques" pour dire que l'on vient des extra terrestres. Sur les sites de maternage, il y a des preuves "scientifiques" qui déclarent la supériorité de l'éducation par le maternage pour faire des enfants parfaits. Sur les sites anti garde alternée, il y a aussi des "études scientifiques".
Séparé de la mère de ma fille, qui a le bébé 23h/24, qui dort avec. Le bébé ne doit jamais être reveillé, ne doit jamais pleurer, s'ennuyer, être frustré, doit tout le temps s'amuser, être au centre de l'attention en permanence.
Elle pompe ses certitudes sur les sites de maternage. Je ne parle pas de la vie de couple et le maternage, du partage et du maternage, parce que...
La tétine, ca déforme la bouche d'un enfant, le biberon, c'est gaver de farine un enfant pour etre tranquille la nuit, il faut cuire des aliments bio dans de l'eau minérale et j'en passe et des meilleurs...
La mère ne fait plus une tâche ménagère depuis plus d'un an (sa mère a pris le relai), j'ai du mal à assurer mon droit de visite le week end. Je travaille avec les enfants en bas âges, mais je n'ai jamais eu mon mot à dire sur l'éducation.
Donc, oui, il y a une démarche sectaire.
Michel
Rédigé par : Michel | samedi 02 octobre 2010 à 21:01
Ces site web informatif! Grand merci! Merci pour un bon moment la visite mamantravaille.typepad.fr. C'est vraiment un plaisir compréhension d'un site web comme celui-ci regorge d'informations sympa. Merci!
Rédigé par : body building woman | mercredi 16 octobre 2013 à 20:37